1. Chapitre 1. Ingrid : une rencontre du 3ème type.


    Datte: 30/04/2018, Catégories: fh, inconnu, voyage, amour, volupté, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme humour, ecriv_c,

    ... goût. Bravo… Elle m’aperçoit au bar et s’approche, gracieuse et féline, sans un regard pour Patrick qui l’observe à la dérobée. — Et voilà… un peu en retard… désolée… me jette-t-elle tout sourire et visiblement plus à l’aise que tout à l’heure, je vous plais ?… La robe ?… Si la robe me plaît ?! Tu parles !… Oui… mais surtout ce qu’elle contient et cache… Mais je pense, inquiet, « C’est Ingrid et pas Laure… ça va être une soirée avec une pro des relations humaines et de la communication, aïe, aïe !… » — Vous êtes magnifique… je vais faire des jaloux au restaurant… susurré-je bêtement. Elle rit franchement, sa bouche, ses lèvres sont fraîches, et brusquement j’ai envie de les embrasser… de les mordre… Il se dégage d’elle quelque chose d’animal… réveillant la bête qui en tout homme sommeille… — Et si nous nous tutoyions… Jean-Pierre ? Nous allons passer un moment ensemble, qui j’espère sera très agréable… me dit-elle doucement en s’installant sur le tabouret d’à côté. On croirait entendre un de ces guides de voyages qui vous commente une excursion… Mais bon, le tutoiement, pourquoi pas… Ça détend l’atmosphère… — Oui… tout à fait d’accord, Ingrid, vous… tu bois quelque chose ?— Non merci… attends… juste un peu de ton verre… Et, joignant le geste à la parole, elle boit d’un coup ce qui me reste de scotch… Surpris de cette familiarité je lui lance : — Eh ! ben… comme ça tu vas connaître mes pensées…— Oui… me répond-elle en claquant la langue, tes pensées… je pense les deviner !— ...
    ... Ah ! oui… ? protesté-je en riant, et ce serait quoi ? Droit dans les yeux, les lèvres humides, elle me saisit la main et, à peine audible, murmure : — Plus tard, Jean-Pierre… plus tard… ne brusquons rien… on y va ? On prend ta voiture… Restaurant très classe. Du monde. Ambiance tamisée. Une table dans un coin discret, à l’écart, une petite lampe qui éclaire tout juste nos assiettes. La traversée de la salle a été difficile. Imaginez-vous être observé par des dizaines de paires d’yeux au bras d’une femme splendide ! Le regard des autres femmes surtout. Cette manière qu’elles ont de vous détailler d’un seul coup d’œil. En fait, c’est surtout Ingrid qui est regardée… Pas du tout gênée, elle assume parfaitement, bien dans sa peau, royale… Assis face à face, nous dînerons lentement, calmement. Je ne me souviens pas de ce que j’ai mangé… Ingrid a une présence qui vous fait tout oublier… Je flotte… Au début, je suis très tendu. Patiemment, elle sait me « prendre en main », conduisant la conversation. Ainsi, j’apprends qu’elle épargne pour financer une année dans une grande école américaine, qu’elle est trilingue, qu’elle espère « tenir » dans ce boulot le temps nécessaire. « La connotation sexuelle y est évidente… et il va falloir gérer… » me jette-t-elle en riant. J’en ai profité pour l’interroger précisément sur sa vie privée, savoir si elle avait un ami. J’ai récolté alors, outre une moue de désapprobation pour ma faute de goût, un cinglant « ça ne te regarde pas !… » sans appel. ...
«12...567...12»