Chapitre 1. Ingrid : une rencontre du 3ème type. - Histoires de Sexe

Chapitre 1. Ingrid : une rencontre du 3ème type.

... sait ? L’avenir… on se connaît à peine… Nous restons ainsi encore quelques instants, sans parler, évitant de nous regarder. « Qu’elle est belle… et pas bête… » me dis-je, désarçonné… Gêné, ne sachant plus que dire… je lui propose de rentrer. — Il est peut-être l’heure, non ?… Elle soupire… et acquiesce de la tête. Bien sûr, jamais je n’aurais osé aller jusqu’à lui proposer de l’argent… je pense avoir compris que ce n’était pas son style. Cela aurait été une erreur. Et puis rien, en réalité, n’est venu de sa part pour m’y inviter… m’y encourager réellement… si elle avait voulu jouer la call-girl, les occasions n’ont pas manqué… o-o Nous sortons du restaurant bras-dessus, bras-dessous, euphoriques. J’ai l’impression de la connaître depuis toujours. C’est magique. « Et maintenant… » pensé-je le cœur battant, « et maintenant ? ». Je l’observe avant de reprendre la voiture, silhouette sculptée par sa robe, par la lumière des réverbères, sa jambe que j’entrevois, plus claire, au galbe parfait… Durant le retour à mon hôtel, nous n’échangeons que quelques mots, à propos du dîner et d’autres banalités. Rien qui nous rappelle ce qu’elle est, et ce qu’elle fait là, ni même les moments de tendre complicité que nous venons de vivre. Arrivés, contact coupé, le silence s’installe. Je n’ose rien faire et je fixe le tableau de bord, comme si j’espérais y trouver une attitude à adopter… Un bruissement à mes côtés, Ingrid qui bouge sur son siège… et encore ce crissement de bas qui ...

... m’électrise… J’imagine ses cuisses fuselées qui cachent tant de trésors chauds et humides… ses seins que j’entrevois à nouveau… la caresse de ses cheveux dans mon cou… puis sa bouche dont je voudrais capter le souffle… Mais, brusque arrêt de mon cinéma !… Sa voix déchire le silence. — Merci, Jean-Pierre ! Merci pour cette soirée… à bientôt… peut-être… et bonne chance, pour ton âme sœur… me dit-elle doucement en me présentant sa joue. Une folle envie de l’embrasser me prend dans cette demi-obscurité complice, son parfum envoûtant, ses yeux qui me scrutent… J’ai l’élan de me projeter vers elle mais, d’une main sur ma poitrine, elle me stoppe… et dévie mes lèvres sur sa joue. Baiser chaste d’un frère à sa sœur… juste le temps de m’enivrer du contact de sa peau et de son parfum… Elle se redresse, bien droite, pose un doigt sur ma bouche et très doucement me dit : — Tss-tss ! Non, non… polisson ! On est sage… n’est-ce pas… ! Ingrid a fini pour ce soir… et Jean-Pierre va gentiment aller dormir… Et tout ceci avec un sourire angélique, tendre, les lèvres humides, ses dents luisant dans cette lumière blafarde… J’ai le cœur brisé, une grande fatigue soudain… Fataliste et vaincu, je soupire : — Pardon, Ingrid… une pulsion, nous deux, comme ça… tu comprends… ? Ses yeux battent des cils, elle hoche la tête, ouvre la portière et s’apprête à descendre. Dans le mouvement elle me prend la main et doucement l’embrasse de manière appuyée, tout en me regardant par-dessous. — De la part de Laure… ...