1. Six "sions" pour une scission. (3)


    Datte: 16/05/2018, Catégories: Transexuels

    ... plus difficile qu’il n’y paraissait. Je me retrouvais avec les joues roses, et même totalement rouges… ridicule. Je devais donc recommencer. Me démaquiller, le mascara y passait également, les sourcils… tout ! Rebelote donc. Pour un deuxième essai à peine plus concluant, un troisième, pas mieux, un quatrième… Ah ! Cette fois, ça fera l’affaire. Je n’étais pas aussi belle qu’après être passée entre les mains de Lucille, mais j’étais assez féminine. Zut ! Il était déjà 19h, je devrais être chez Monsieur depuis quelques temps. Et il me restait l’étape la plus compliquée : atteindre ma voiture sans me faire remarquer par le voisinage, d’autant plus que pas mal d’étudiants vivent dans cette résidence aux loyers abordables et à deux pas de la fac. Je gardai donc mes escarpins et ma perruque à la main, et enfilai une paire de baskets, ainsi que mon manteau d’hiver qui ne laissait apparaître que mes bas. L’obscurité de la nuit tombée devrait cacher mon maquillage, il ne faudrait juste pas que je croise quelqu’un de trop près. Trois-cents mètres jusqu’à la voiture, allez c’est parti… Mission finalement accomplie sans encombre. Je roulais en direction de la maison de Monsieur, dans un petit village en périphérie de la zone urbaine, avec le feu aux fesses. Je savais que moins de dix minutes plus tard, j’aurais probablement la queue de Monsieur dans la bouche. J’arrivai chez lui, j’enfilai ma perruque et mes escarpins, sonnai à la porte et prit une position déhanchée, perchée sur mes ...
    ... talons, comme pour l’allumer dès le premier regard. Lorsqu’il ouvrit, il me dit : « Ah ! bonjour petite pouf, entre et va directement dans la cuisine, et apporte-nous deux coupes de champagne bien frais dans le salon. — Oui Monsieur, répondis-je, toute heureuse de cette délicate attention, et de déjà recevoir l’un de ses ordres que j’appréciais tant. » Je nous préparai donc deux coupes, et me dirigeai vers le salon, adoptant la démarche la plus sexy possible, eu égard à mon peu d’expérience. Mais lorsque j’arrivai dans le salon, surprise ! « Merci, petite poufiasse, pose ça sur la table devant nous, et regagne la cuisine, et à quatre pattes, n’oublie pas ce que tu es, petite chienne. » Stupeur en effet… La seconde coupe ne m’était pas destinée, mais plutôt à une autre femme, une « vraie » comme Monsieur aime le dire. Une dame d’une soixantaine d’années, très fine, vêtue d’une robe de cocktail noire suffisamment courte pour laisser apparaître de longues et fines jambes nues qui se terminaient par une paire de talons sanglés sur les chevilles. Une très jolie silhouette, mais un visage à faire peur à un zombi. Mais que faisait-elle là, dans une tenue clairement choisie pour séduire ? J’allais vite le comprendre. Exécutant les ordres de Monsieur, je regagnai la cuisine à quatre pattes, ne manquant pas d’onduler du bassin comme pour lui dire « mon cul vous attend ». Je patientai ensuite de longues minutes, entendant parfois les deux occupants du salon ricaner, quand soudain… « Hmmm… ...
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