1. VICTOR - Episode 5


    Datte: 24/05/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... veux pas que tu partes. Je te veux dans ma vie. Je m’en fou du reste… Je t’aime Tristan.” - Je t’aime aussi En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous étions remontés chez moi. Et cette fois ce n’était pas de la baise. Cette fois, quand je me suis retrouvé en lui, mon regard plongé dans le sien, mes coups de reins lents qui m’enfonçaient chaque fois plus profond, nos baisers langoureux échangés… non cette fois, probablement pour la première fois de ma vie, c’était l’amour que je faisais. Et voilà. Voilà comment Tristan et moi nous sommes mis ensemble. Comment je l’ai laissé entrer dans ma vie, pour le meilleur comme pour le pire. Mais il me restait une chose à régler. Car si aujourd’hui je me sentais prêt à entamer une relation sérieuse avec quelqu’un pour la première fois de ma vie, cela allait forcément impliquer de m’assumer davantage, y compris dans mon travail. Et ça… je n’y étais pas prêt. Heureusement, quelques semaines plus tard, son stage se terminait et il repartait en école. Et même s’il me laissait régulièrement dans l’attente de son retour, au moins cela reculait le risque d’être dépisté au bureau. Son classement lui a permis d’obtenir une place dans le service où il était en stage et donc de revenir bosser dans le même central que moi (pour mon plus grand plaisir). MON BUREAU - TROIS MOIS PLUS TARD - Bonjour, salut Vic’ ! dit Tristan en rentrant dans mon bureau. Je le regarde d’un air ahuri. Putain mais qu’est-ce qu’il fait ici ? Il va me griller ...
    ... auprès de mes collègues et je n’en ai pas envie. - Bonjour… euh qui es-tu ? lui demande le major - Tristan… je bosse à la PS. Mais je connais Victor. - Victor ? demande le major en se tournant vers moi. - Oui je l’aide pour son stage… sans même finir ma phrase j’attrape Tristan par l’épaule et je le pousse dans le couloir, suffisamment loin pour être à l’abri des oreilles qui trainent. - Non mais t’es con ou quoi ? À quoi tu joues ? - Bah je viens te voir ? En quoi c’est grave ? - Parce-que ici personne ne sait que je suis gay et je n’ai pas envie que ça se sache ! S’ils savaient que j’étais pédé t’imagines ? Le major me muterait direct. - Ah ok… donc c’est ce qu’il y a de plus important. Je comprends. Il fait demi-tour et se barre. - Non mais Tristan, attends… - Nan c’est bon ! me lance-t-il. Je le vois disparaître au bout du couloir. Le soir on se voit chez moi. J’essaye de lui expliquer mon point de vue mais il ne parvient pas à le comprendre. Je ne sais pas si c’est moi qui suis trop parano d’imaginer qu’on me virera si on apprend mes moeurs, ou lui trop idéaliste de croire que tout cela ne changera rien. - Ok… tu as raison. On n’est pas obligé de s’assumer ensemble au commissariat. Je comprends tes craintes. Mais pour ma part, sache que je ne mentirais pas. Si on me pose la question, je dirai la vérité. Je ne suis pas venu ici pour me cacher. - Je sais Tristan… j’ai juste besoin de temps. - Et je te le laisse. Et puis… je crois qu’on doit apprendre à faire la part des choses ...