Pensées pour moi-même (4)
Datte: 26/05/2018,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
... et enfin deux minutes pour revenir déconfit près de nous, nous signaler l’échec de sa mission et envisager éventuellement une solution de rechange. C’était vraiment horrible ce que je lui faisais là, mais rien à faire, comme je te l’ai déjà dit : ce qu’il y a de plus terrible en amour, c’est la vengeance d’une blonde. Et moi, j’avais envie de la consommer jusqu’au bout, cette vengeance, non seulement en ne lui permettant pas d’effectuer l’insémination qu’il s’acharnait à vouloir me prodiguer, mais aussi – et surtout – en le lui faisant bien comprendre par l’exhibition d’un orgasme ravageur et définitif dans lequel il n’aurait pris aucune part. Je voulais qu’il me voie secouée du spasme nerveux que génère la tension d’un tel moment et qu’il se rende compte que, par son attitude, il avait perdu un peu plus peut-être que ce qu’il ne considérait que comme un « bon coup ». Bref, j’attendais son retour pour atteindre l’acmé de cette nuit exceptionnelle et, tu dois bien t’en douter, je ne l’attendais pas avec beaucoup d’impatience, ce retour ; au contraire, je souhaitais qu’il ne vienne que très tard, le plus tard possible même. * * * Mon Dieu, quand je me reporte à tout ce que nous avons vécu, David et moi, dans cet intervalle de temps assez court, quand j’y repense ! Comme je te l’ai dit, c’était bien de l’amour physique, c’est vrai, mais il était sublimé par ce sentiment d’amour qui a permis de transformer ce qui n’est finalement qu’une banale histoire de cul en un épisode ...
... romantique à faire pâlir de jalousie tous les poètes maudits du XIXème siècle. Nous étions dans un autre monde, un monde où il n’y avait que nous deux. Je n’ai vraiment pas envie de transformer ces instants magnifiques en une sordide histoire de sexe. Alors, s’il te plaît, Alice, permets-moi de ne pas suivre la ligne de conduite que je me suis tracée jusqu’à présent, et permets-moi, par bonté d’âme, de recourir à ce truc imbécile des films « convenables », autrement dit de refermer la porte sur ces deux amants dans les bras l’un de l’autre, de faire un petit bond temporel te permettant de te livrer à toutes les supputations possibles, et de me retrouver au moment précis où j’ai dit à David : — David, s’il te plaît, prends ton plaisir maintenant, je ne vais plus pouvoir tenir longtemps et je voudrais que nous y arrivions tous les deux en même temps.— Moi, je veux bien mais, tu le sais bien, je n’ai pas de préservatifs.— Mais moi, j’en ai un. Et sans me départir, j’ai mis le doigt dans mon anus à la recherche de ce qui nous manquait pour entrer ensemble dans ce qu’on appelle la petite mort. Que veux-tu : il m’arrive en effet d’avoir parfois des idées vraiment perverses, et celle-là c’en était vraiment une ! Mais comme on dit, une fois n’est pas coutume. Ce fut plus difficile que prévu : si l’introduction de ce préservatif n’avait posé aucun problème (c’était un peu comme un suppositoire), l’en extraire s’avéra par contre beaucoup plus complexe : rien à faire ; avec un seul doigt, il ...