Réveillon - Histoires de Sexe

Réveillon

... ne peux pas imaginer comment elle…— Épargne-moi les détails. Un long silence. — On s’est fait avoir comme des gamins.— J’en ai bien peur.— Ils sont si jeunes que jamais je n’aurais imaginé.— Moi non plus.— J’imagine que, toi aussi, il t’a demandé de garder le secret ?— Oui.— Ni vu ni connu.— Remarque sans cette fuite. Nous n’aurions pas su.— Une fuite que j’imagine. Il sourit en regardant la commode. — Chéri, allons.— Au moins on pourra dire qu’on a bien commencé l’année.— Ah bon, elle était aussi bonne que ça ?— Et lui ?— Pas mal ! Un silence où chacun prend conscience que l’autre a pris du plaisir dans cet adultère organisé par d’autres. Un silence vite troublé par des bruits dans la chambre à côté. Ils sont rentrés. Je demande. — Qu’est-ce qu’on fait ? On va protester de leur attitude.— À quoi bon ! On aurait l’air ridicule de nous plaindre. Tu imagines : « Monsieur vous avez dévergondé ma femme, abusé de sa crédulité en lui faisant croire que… »— Arrête. Tu as raison. Un silence. À côté plus de bruit. Ils ont dû se coucher. Les enfoirés ont dû bien rire en parlant de nous. Ils ont dû comparer leur ...

... expérience : Il est comment lui. Et elle ? C’est un bon coup ? Elle est chaude ? À cet âge, les femmes deviennent des cochonnes… — J’ai une idée, me dit Max doucement en se rapprochant de moi. Le mieux c’est de faire comme si rien ne s’était passé. Que leur petit intermède ne nous a pas marqués.— Oui, mais en faisant quoi ?— Devine. Il m’embrasse. Déjà il me caresse. Et alors qu’il me pousse contre la cloison, il me dit à l’oreille. — Les murs ont des oreilles. Faisons en sorte de leur gâcher leur sommeil. On l’a fait. Jamais je n’avais été aussi exubérante. Pas besoin de crier pour que toutes les chambres nous entendent. Il a suffi de parler assez près pour que le son passe dans les interstices mal bouchés entre plâtre et poutre de bois. J’ai même demandé à mon mari : — Prends-moi par le cul. Toute la soirée j’en ai eu envie. Et vlan pour le mec. Tu es passé à côté de mon petit trou. Ce n’est pas parce que je suis fidèle que je n’apprécie pas la gaudriole. Et encore tu n’as pas idée. Le lendemain, tout le monde a fait comme si rien ne s’était passé. On s’est quittés bons amis ! Hypocrites que nous sommes. À suivre…