1. Bal masqué (10)


    Datte: 31/05/2018, Catégories: Transexuels

    ... suppose que tu le sais déjà. — Evidemment ! — Toi et Papi vous me surprenez. Je n’aurai jamais imaginé un instant que vous puissiez être … — Libertins et coquins ? — Oui, c’est ça. — Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. — N’empêche que grâce à toi et Lydie, j’ai retrouvé la pêche. Driss me manquait, mais maintenant je vais passer à autre chose. Et pour commencer, être encore plus moi. — Ah. Et c’est quoi « être plus toi » ? — Déjà, m’habiller en jupe et talons le plus souvent possible, même à l’école. Il n’y a aucune raison de mettre mes envies entre parenthèses sous prétexte que ça peut déranger je ne sais qui. — Tu m’en vois ravie, dit Mamie. Ensuite ? — Je ne sais pas. Faire l’amour avec qui je veux, sans limite d’âge ou de sexe. — Parfait. Si ça te tente, viens passer un week-end l’an prochain et on t’emmènera en club avec Lydie. — Ne me tente pas ! Le repas du midi fut une légère collation. Mamie nous annonça qu’une invitée passerait la soirée avec nous. — Eliane est une amie qui a perdu son mari au printemps. C’est son premier Noël toute seule. — Pas de souci, dit Papa. Eliane arriva en fin d’après-midi. C’était un petit brin de femme, blonde aux yeux bleus. Mais le plus surprenant était qu’elle aussi avait adopté le dress-code de Mamie. Restait à savoir si c’était naturel ou l’œuvre de ma grand-mère. Mais ce qui me surprit encore plus était la façon qu’elle et Mamie se regardaient. Si Mamie n’était pas mariée, j’aurai dit qu’il y avait quelque chose ...
    ... entre les deux sexagénaires. Mamie nous expliqua qu’Eliane s’était beaucoup rapprochée d’eux suite au décès de son mari. Tout naturellement, Mamie lui avait proposé sa compagnie si elle le désirait et Eliane l’avait acceptée. Et de fil en aiguille, elles étaient devenues de très bonnes amies. Mais mon sentiment que leur relation dépassait la simple amitié était toujours présent et je décidai d’en avoir le cœur net. Le premier indice vint lors du placement à table. Les hommes présidaient, moi et Maman d’un côté, Mamie et Eliane de l’autre. Et tout au long du repas, je remarquai que leurs mains n’étaient pas toujours posées sur la nappe richement décorée. Immanquablement, ma serviette glissa au sol et lorsque je me penchai pour la ramasser, je glissai un œil la sous la table. Deuxième indice, irréfutable celui-là, le pied d’Eliane caressant la jambe de ma grand-mère. Lorsque je revins en surface, Mamie me fit un clin d’œil complice. 22- La soirée se déroula tranquillement. On déballa les cadeaux. Je reçus un tailleur dans l’esprit vintage, Papa un coffret de vin, Maman une carte cadeau pour un soin de beauté, Papy, un digestif. Mais le plus surprenant, et troisième indice, fut l’ensemble de lingerie que Mamie offrit à sa copine. — Il est magnifique ! s’exclama Eliane. Elle la serra contre elle pour lui faire la bise de remerciement, et je pense être la seule à remarquer la brève caresse d’Eliane sur les fesses de Mamie. Eliane resta dormir avec nous, dans le canapé-lit du salon. Il ...
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