1. Histoire des libertines (4) : les femmes scandaleuses de la famille d’Auguste.


    Datte: 02/06/2018, Catégories: Partouze / Groupe

    ... Auguste n'a d'autre choix que de les appliquer. L'amant de Julie est directement visé : Illius Antonius est condamné à mort. Apprenant la nouvelle, le jeune homme préfère se suicider. Tous les amis de Julie qui ont participé à ses fêtes sont exilés loin de Rome. La loi autorise Auguste à exécuter sa fille coupable d'adultère, mais il se décide à la bannir sur l’île de Pandataria, au large des côtes de Campanie. Pourquoi Julia fut-elle si sévèrement punie ? Certes, les auteurs s’accordent sur l’immoralité et la débauche de la jeune femme : les amants qu’elle recevait en groupe, les promenades et les orgies nocturnes, le choix de la place publique elle-même et la tribune aux harangues, d'où le père avait publié sa loi sur l'adultère, pour se transformer, d'adultère en courtisane vénale, et se livrer à des amants inconnus à qui elle permettait tout. Une telle sévérité incite les historiens, et cela depuis l’Antiquité, à supposer une conspiration contre l’Empereur. Outre Iullus Antonius, d’autres complices, qui ont copulé publiquement avec Julie, sont également cités et tous portent de grands noms. Citons l’historien Dion Cassius : « Une tempête que j’ai honte à raconter et dont le souvenir est affreux éclata dans sa propre maison. Sa fille Julia, oubliant totalement le rang de son père et de son mari, alla jusqu’au bout dans ses débauches et ses turpitudes de tout ce qu’une femme peut faire ou subir de honteux. Elle mesurait la grandeur de sa situation en fonction de la ...
    ... possibilité qu’elle avait de fauter, revendiquant comme permis tout ce qui lui passait par la tête » Parmi les amants de Julie « Quintius Crispinus, Appius Claudius et Sempronius Gracchus, ainsi que Scipion et d’autres noms moins illustres des deux ordres reçurent le châtiment qu’ils auraient reçu pour avoir déshonoré la femme de n’importe quel citoyen, alors qu’ils avaient déshonoré la fille de l’empereur et l’épouse de Tibère ». Ils seront tous exilés. Le lieu choisi pour la détention de Julie est sinistre : il s'agit d'un caillou sans végétation, battu par les vents où se trouve une villa fortifiée sans aucun agrément. Peu après la sentence, la jeune femme (âgée de trente-sept ans) est emmenée, sous bonne escorte, jusqu'à cet ilot. Elle se retrouve seule en compagnie d'un bataillon de soldats qui doit la surveiller et lui interdire tout contact extérieur. En dehors de ces soldats, aucun homme ne peut l'approcher. Chaque semaine ils font un rapport complet sur les visiteurs que peut recevoir Julie, et il y en a peu. Tous les agréments de sa vie passée sont supprimés : le vin lui est interdit, de même que le mobilier et les vêtements élégants. La nourriture qui lui est servie est réduite à sa plus simple expression : pain, fromage, fruits. Les conditions de l'exil de Julie sont bientôt connues à Rome, et certains se mobilisent pour demander à Auguste qu'il les améliore. Même Livie (qui a peut-être quelques remords) se joint à ceux qui demandent à Auguste d'améliorer le sort de ...
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