Première rencontre
Datte: 02/06/2018,
Catégories:
fh,
jeunes,
inconnu,
profélève,
lunettes,
école,
cérébral,
noculotte,
BDSM / Fétichisme
Masturbation
f+prof,
Collègues / Travail
Le mois de mai s’achevait comme il avait commencé, dans la grisaille. Des trombes d’eau s’abattaient sur la ville, littéralement noyée sous les flots. Des cascades de pluie dévalaient les trottoirs pour se déverser sans retenue dans les caniveaux et le vent avait pris la sale habitude de transformer chaque goutte en véritable piqûre d’épingle. J’en avais plus qu’assez. Fort heureusement, l’année universitaire était sur le point de se terminer, il me restait encore à effectuer une seule et unique surveillance avant de filer rejoindre le soleil sur la côte ouest de la France. C’est du moins ce que je croyais. Il était aux environs de huit heures trente lorsque j’arrivai à l’amphithéâtre, muni de l’enveloppe contenant les précieux sujets de l’épreuve de droit constitutionnel qui devait se dérouler durant les trois prochaines heures. Suivi par la meute d’étudiants détrempés qui procédaient aux révisions de dernières minutes en tirant nerveusement sur leur clope, je m’installai sur l’estrade avant d’enclencher l’interrupteur qui diffusa dans l’amphi une lumière glabre d’une incroyable tristesse. Par chance, j’avais encore une vingtaine de minutes devant moi avant de distribuer les sujets, aussi détalai-je dans le hall à quelques mètres de l’entrée pour tirer le maximum de caféine de la machine située juste en face. À mon grand désarroi, la secrétaire qui m’avait remis les épreuves m’avait annoncé que je devrais me débrouiller seul, le collègue que je devais seconder – un ...
... professeur agrégé – ayant sans doute mieux à faire que de venir surveiller cent quatre-vingts étudiants de première année. Comme d’habitude, le sale boulot était pour la bleusaille. Les chargés de Travaux Dirigés n’avaient, eux, pas le choix. L’université connaissait, elle aussi, la servitude d’un moyen-âge que beaucoup pensaient naïvement révolu. Une fois mon café écoulé, je saisis le gobelet de plastique, si brûlant que je crus qu’il fondait dans mes mains, et retournai dans l’amphithéâtre décacheter l’enveloppe. L’administration n’avait pas trop mal travaillé, aucun papier n’avait été oublié. La liste à signer au moment du dépôt des copies figurait bien au dossier et les brouillons et feuilles vierges d’examen avaient préalablement été déposés à l’extrémité de chaque rangée de sièges, histoire d’éviter une nouvelle cohue des étudiants. C’est ainsi qu’après avoir disposé leurs sacs au pied de l’amphithéâtre, tous attendaient l’instant fatidique avec impatience et pour la plupart, très angoissés. Je savourai alors mon café pendant quelques minutes en contemplant l’assemblée, puis, après avoir rappelé les consignes d’usage – « pas de sac, on ne sort qu’au bout d’une heure etc… » - je fis passer les sujets d’examen, sans même prendre le temps d’y jeter un œil. J’adorais découvrir les mines des étudiants à cet instant précis, c’était une fresque monumentale offrant un contraste des plus fascinants entre les visages irradiés de bonheur et ceux assaillis sous le poids de l’échec à venir. ...