1. Simone et mes questions


    Datte: 21/07/2017, Catégories: poésie,

    Simone, dis-nous De quelle planète viennent-elles, elles dont on raffole et qui nous affolent ? Qui sont-elles, ces gentilles, ces douces, ces timides ou ces débauchées, ces déhanchantes, ces intrigantes, Où est leur âme quand nous pensons sexe ? Parlent-elles au travers de toi ? Disons que oui Ainsi donc les femmes aussi pensent peau, chaleur et corps. Ainsi donc les femmes aussi pensent désir et plaisir. Simone, dis-nous D’aucuns les disent de Vénus et nous de Mars. Faut-il alors croire dans ce cas que nous n’étions pas destinés à la rencontre ? Nous qui pensons conquête, pouvoir et domination, et croyons les asservir ? Nous qui pensons encore leur être utile, qui en tremblons, et qui parfois en perdons la raison quand elle nous quittent, nous les chasseurs. Simone, dis-nous Moi, je pense qu’elles nous tiennent, elles nous tiennent par les couilles ! Mais si tendrement, mais si fermement, mais si intensément… elles ont besoin de nous, bien sûr, et nous d’elles. Qui vraiment possède alors l’autre quand la chair pénètre la chair ? Nous avons besoin d’elles. On les aime bien sans les comprendre vraiment : quand nous les caressons, les regardons-nous vraiment ? Elles nous aiment et nous gardent, elles nous absorbent et nous libèrent et quand elles nous font grâce et nous pardonnent des les avoir terrassées (pour autant que…) sommes-nous vraiment les vrais vainqueurs de ce jeu millénaire ? Elles se plaisent à nous le faire croire Simone, dis-nous Avec tes mots à toi, quand tu ...
    ... aimes notre sexe à nous. Est-ce notre regard et plus bas, notre désir, auquel tu aspires ? Ou bien toi, dans nos yeux, alanguis et langoureux, fort de toi et fort par toi, histoire de ne pas dire fort pour toi ? Simone, dis-nous Toi qui nous dis ce que tout homme aimerait entendre, comment vous aimer bien et comment nous aimer en vous, comment nous aimer par vous, comment vous pouvez vous aimer de nous ? Charnellement, sensuellement ? L’on dit souvent la brutale virilité et l’on fait semblant de croire que certains auteurs sont des femmes, même quand leurs désirs sentent, que dis-je, puent le mâle rustre, plein à vomir d’hormones masculines. Mais je te lis et je te vois. Et j’aime ce que tu écris. … C’est tellement loin de la soumission, de la brutalité ou de la séduction lues ici et là. Tellement bon de lire ce désir qui vous était interdit, jadis et ailleurs. Qui l’est encore parfois, quelque part dans l’espace et le temps. Que c’est bon de voir que tu recherches la chaleur et la présence, sans fard, d’un corps d’homme, simplement. Ton amant sans doute. Si réel et si présent. C’est le jeu éternel. L’inconditionnelle recherche de l’autre. Moi en elle, elle en moi, lui en lui, elle en elle. Chimie subtile, mêlant émotion, culture, neurologie, biologie, sensations et réactions, environnement et isolement. Et tous nous cherchons : les articles fleurissent dans les magazines. La télé nous renvoie les questions. Les DVD prétendent nous offrir une réponse. Simone, mais toi, tu nous ...
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