1. Ablation de grains de beauté


    Datte: 19/06/2018, Catégories: fh, médical, Collègues / Travail cérébral, noculotte, Oral fsodo,

    ... rendez-vous, pointé un créneau avec son stylo. Alors j’ai décidé de tenter une dernière attaque pour faire semblant de ne pas être mal à l’aise : — Vous avez vraiment un très joli visage. Elle a rougi en marquant le coup, avant de dire : — Dans deux semaines, jeudi matin huit heures trente, vous pourrez ?— OK, je me débrouillerai. En la quittant, je lui ai décoché un grand sourire, qu’elle m’a aussitôt rendu, certainement soulagée de me voir partir. * * * Deux semaines plus tard, je me suis présenté pile à l’heure pour l’ablation des grains de beauté. La dermatologue est venue me chercher dans la salle d’attente, puis m’a invité à entrer dans son bureau. Elle portait toujours la même blouse blanche, enfilée sur un pantalon de toile noire et un tee-shirt fin, sandales plates aux pieds. Comme la dernière fois, je lui ai fait comprendre que je n’entrerais qu’après elle. Elle a cédé et est entrée la première dans son bureau. — Alors, le monsieur qui aime complimenter les femmes, vous êtes prêt ? Je ne m’attendais pas du tout à un tel accueil après ma mésaventure lors de la dernière consultation. Sa phrase a agi sur moi comme un coup de fouet. — Bien sûr, surtout quand, comme vous, elles le méritent. Dommage : ce pantalon cache vos jolies jambes. Elle a bien réagi en me décochant un grand sourire. Je l’ai sentie très à l’aise cette fois-ci. Mon numéro lors du dernier rendez-vous n’avait pas dû lui déplaire tant que ça. — Allons, n’en faites pas trop. Décidément, vous êtes ...
    ... charmeur ! Ne bougez plus. Elle s’est approchée, une seringue à la main. Je me suis vivement redressé : — Hé ! C’est quoi, cette seringue ?— L’anesthésie. Vous préférez que je les retire à vif ?— Ah bon… Non, bien sûr, je suis douillet.— Ça ne m’étonne pas : tous les hommes sont douillets.— Vrai, surtout moi !— Soyez sage, laissez-vous faire.— D’habitude, ce sont les femmes qui se laissent faire…— Cessez de dire des bêtises. Ne bougez plus, je pique. Elle a enfoncé la seringue autour des grains de beauté avec beaucoup de délicatesse ; je n’ai pas senti grand-chose. — Voilà, c’est prêt.— Vous êtes douce ; rien senti.— Hum… taisez-vous, ne bougez surtout pas. Pendant l’intervention, toutefois bien bénigne, nous avons parlé de tout et de rien. Nous plaisantions ; je la sentais à l’aise. Une sorte de complicité amicale s’était installée entre nous. Les deux grains de beauté retirés au bistouri, elle a fait un peu de couture en refermant avec des fils, puis collé des pansements transparents. — La petite robe noire que vous portiez auparavant a disparu ; vous êtes passée au blanc. Elle a émis un petit rire avant de répondre : — Vous avez de la mémoire.— Difficile de vous oublier ; vous êtes ravissante.— Merci, mais je suis déjà prise, répondit-elle vivement. Regrettant peut-être son intervention un peu sèche, elle a repris en souriant : — La blouse blanche est maintenant obligatoire dans cette clinique, médecins y compris. Puis elle a baissé le regard, m’a montré ses chaussures, des ...
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