La Machine à Baiser (1)
Datte: 19/06/2018,
Catégories:
Divers,
Ce matin-là, lorsque le réveil fit son bruit de crécelle pour indiquer qu’il était l’heure de se lever, il n’y eut ni grognements, ni cris, et comme par miracle il resta en place sur la table de nuit… Dès la première sonnerie, Émilie Maiblag, se leva pour aller prendre son petit déjeuner. Ce n’était pas dans ses habitudes : elle avait toujours eu du mal à se lever le matin et aimait bien rester à paresser dans son lit, surtout lorsqu’elle bénéficiait, comme aujourd’hui, d’une journée de congé. C’était une journée assez particulière, puisqu’elle devait se rendre dans la cité des Gones pour satisfaire d’impérieux et intimes besoins avec la machine à baiser. Pour le lecteur, il convient de bien s’imprégner de notre héroïne. Donc notre chère Émilie Maiblag est une jolie blondinette d’une trentaine d’années au visage angélique ; elle a un certain charme, et beaucoup d’hommes se retournent sur elle car elle dégage un je-ne-sais-quoi de perversité et de froideur. Elle a toujours eu un caractère assez particulier, voire difficile ; aussi, pour ses études, ses parents l’avaient placée en internat chez les bonnes sœurs austères de Kelboijmechoff. Elle y avait fait toute sa scolarité. Ses remarques parfois judicieuses mais très souvent acerbes lui avaient valu de très nombreuses et sévères punitions ; ses compagnes d’infortune la surnommaient affectueusement « la guêpe ». Après son long séjour « en caisse » (comme on dit dans le Forez), juste à sa majorité, notre jolie Émilie ...
... fraîchement diplômée avait quitté sans aucun regret cet établissement et était bien décidée à rattraper le temps perdu. Elle n’eut aucun mal àtrouver un emploi – pas très bien payé – mais qui lui permettait de se loger et de vivre décemment. Elle multipliait les conquêtes mais n’était jamais satisfaite : ses multiplesamants ne restaient jamais bien longtemps en raison de son caractère. Sa vie professionnelle était bien réglée, et traditionnellement depuis une dizaine d’années, elle déjeunait chaque vendredi avec ses deux vraies amies qu’elle avait connues pendant sa détention chez les bonnes sœurs de Kelboijmechoff, Erika Dupeau et Élodie Dékonery. Erika Dupeau était brune, très élancée, un peu filiforme ; elle réussissait tout ce qu’elle entreprenait, et sa vie affective semblait être un long fleuve tranquille. Élodie Dékonery était plus petite avec des formes généreuses ; on sentait chez elle une forte sensualité. Elle était toujours de bonne humeur et adorait plaisanter. C’est au cours d’un de ces repas hebdomaire qu’Émilie leur confia sa misère sexuelle. Depuis plus de quatre mois, suite à sa dernière rupture avec un hobereau, elle ne parvenait pas à trouver chaussure à son pied et s’en trouva réduite à des techniques masturbatoires. Erika essaya bien de la convaincre de s’inscrire sur un site ou un club de rencontres, mais Émilie était trop déprimée et n’en avait pas l’envie. C’est alors qu’Élodie, avec des mots entrecoupés de rires, indiqua qu’il existait à Lyon une société qui ...