Olivia
Datte: 24/06/2018,
Catégories:
fh,
jeunes,
vacances,
campagne,
init,
humour,
prememois,
... renaître mon espoir de revoir Piotr. J’irai me poster en fin d’après-midi devant l’entreprise de plomberie qui l’emploie, car j’ai entendu dire que les ouvriers y passaient fréquemment déposer ou reprendre du matériel pour leur chantier. Le premier jour, aucun mouvement, bredouille… Le second jour, pas de Piotr, mais je repère Manuel qui vient charger sa camionnette. J’hésite un moment, puis me décide. Je l’interpelle alors qu’il sort sur la rue. Un large sourire éclaire son visage, et il me lance : — Alors, c’est décidé, tu viens goûter à Manuel ?— Euh, non, je voulais que vous me donniez l’adresse de Piotr.— L’adresse de Piotr ? Décidément, tu te trompes d’homme ! Je suis bien meilleur que lui !— S’il vous plaît… Le plombier hésite, puis me lance d’un œil torve : — Ça va être difficile pour moi de le trouver ! Il me faudra une vraie récompense, alors !— Pourquoi pas ? dis-je d’une voix dont la fermeté m’étonne. Voici mon numéro de portable ; vous m’appelez quand vous l’avez.— OK, rétorque-t-il en me couvant d’un regard sans équivoque. Je rentre chez moi, partagée entre la satisfaction d’avoir retrouvé un mince fil pour renouer avec mon amant, et perplexe sur les contraintes liées à ce nouvel espoir. Après réflexion, je dirai que j’ai mes règles ; ça marche avec tous les garçons, mêmes si les miennes, probablement conséquentes au départ de Piotr, se sont achevées hier. Le lendemain soir, coup de téléphone de Manu qui me dit d’une voix triomphante : — Ça y est, j’ai son ...
... adresse !— Oh, merci, je vous écoute.— Hé, ma cocotte, la récompense d’abord. À quelle heure puis-je passer te prendre demain ?— Euh, 19 heures ?— OK, 19 heures en bas de chez toi ! Je me sens à la fois soulagée et inquiète, mais la fierté domine. Le nouveau chevalier d’Éon est en train de réussir sa mission. Le lendemain, en fin d’après-midi, je me retrouve devant un dilemme : comment m’habiller pour mon rendez-vous avec Manu : appétissante, pour lui extorquer l’adresse, ou au contraire sans aucune féminité, connaissant ses pulsions ? J’opte finalement pour la seconde solution, car sa précédentefouille au corps avait laissé deux vilaines marques rouges sur mon sein gauche. À l’heure dite, je descends ; Manuel m’attend déjà au bas de ma porte. Il m’enveloppe d’un regard gourmand et m’ouvre la portière. Sa camionnette sent le ranci et la poussière, un désordre incroyable y règne. Je m’inquiète : — Où allons-nous ? J’ai dit que je n’avais que pour une demi-heure à ma mère.— Avec Manu, ça dure plus ! Mais tu l’appelleras pour la rassurer. Pendant une dizaine de minutes, j’ai droit à un cours de narcissisme macho. Il bifurque sur un immense terrain vague entièrement désert et se gare tout au fond. Il descend et me dit : — Je fais de la place dans le matériel pour que tu puisses t’étendre plus confortablement, et Manu va t’emmener au paradis.— Euh, je ne peux pas, je suis indisposée… L’homme chancelle, comme s’il avait pris un coup sur la tête. Il revient s’asseoir derrière son volant ...