1. Intrusion nocturne


    Datte: 01/07/2018, Catégories: fh, couple, amour, volupté, Oral pénétratio, fantastiqu,

    28 juillet 1998 — J’étais affamé, bredouilla Kleyner. Il avait peur. Il était assis en face de Laurence, et malgré toutes les épreuves qu’ils avaient affrontées ensemble, il avait encore peur de son « ami ». — C’est irresponsable, dit Laurence de sa voix dure et sèche. Kleyner sentait des gouttes de sueur lui couler sur le visage. — Tu as agi comme un débutant.— Mais j’étais affamé ! Je n’en pouvais plus. Ne me comprendras-tu donc jamais ? Il regretta immédiatement d’avoir haussé le ton. Laurence ne répondit rien. Il s’enfonça dans son fauteuil en cuir et toisa son ami de son regard bleu pénétrant. — Les autres ne sont pas au courant. Tu peux encore racheter ta faute.— Racheter ?— Termine ce qui doit être terminé.— Mais je ne sais pas où ce gosse habite !— Est-ce censé être mon problème ? Laurence était devenu arrogant avec les années. Kleyner, lui, était resté le même, peureux, angoissé, trouillard. Laurence se leva de son fauteuil et traversa la pièce pour se poster à la fenêtre. Son reflet n’y apparut pas. — Il n’y a plus beaucoup d’entre nous, mon ami. Ne nous mets pas en danger. Corrige ta faute, je te prie. Ce n’était pas une demande, mais un ordre. Kleyner se leva et s’inclina devant son ami. — Bien. Comment allait-il faire pour retrouver ce gosse ? Il n’en savait rien. Tout ce qu’il voulait, c’était sortir de cette pièce et s’éloigner de l’inquiétant Laurence. L’air frais de la soirée lui fit du bien. Il regarda les automobilistes qui défilaient dans la rue. Jadis, ...
    ... il avait été comme eux. Il ferma les yeux pour chasser ces souvenirs si douloureux. Il avait faim. Il sentait déjà son organisme réclamer à cor et à cri du sang frais. Il n’avait pas le choix. Il fallait retourner au stade. 29 Juillet 1998 — Je suis très inquiète pour Ben, fit Nouria. Amel haussa les sourcils. — Il va pas mieux ? Nouria secoua la tête et posa sa tasse de thé sur la petite table basse. — C’est même pire. Il ne dort plus de la nuit. Il se lève dix fois par nuit pour regarder par la fenêtre.— Il est ouf, quoi.— Amel, je m’inquiète ! Celle-ci secoua la tête. Elle n’aimait pas Ben, mais pour sa sœur, autant se montrer compatissante. — Faut qu’il aille voir un médecin.— Il veut pas.— Mais j’avoue, ça doit être chelou de se faire agresser et… mordre comme ça.— Je ne sais pas quoi faire, soupira Nouria. Par la fenêtre ouverte du salon, les rires des gosses, les rebonds des ballons de foot, les cris indiquaient que dehors, la vie continuait. — Il dort avec un crucifix.— Oh, jure ?— Ouais. Et j’ai l’impression qu’il va s’acheter une bible.— La panoplie du chasseur de vampires, quoi ?— Amel !— Mais sérieux, il est ouf, Nouria. Il est traumatisé. Il peut virer psychotique s’il se fait pas soigner ! Elle venait d’exprimer la crainte majeure de sa petite sœur. — Je l’aime, dit-elle. Amel ne répondit pas et détourna le sujet : — Si les keufs chopent le mec, ça le tranquillisera sûrement.— J’espère. Déprimée, elle se leva. Amel fit de même. — Je suis en retard au boulot. ...
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