Chakras
Datte: 05/07/2018,
Catégories:
fh,
fplusag,
fagée,
jeunes,
couleurs,
asie,
frousses,
médical,
religion,
bizarre,
Oral
fist,
fdanus,
humour,
... nos jupes.— Martin Galle, c’est pas celui qui paradait à la tête de la manif pour tous ?— Lui-même : celui qui veut ramener les homos dans le droit chemin par la prière et la flagellation.— Abolir l’avortement et rétablir la peine de mort.— L’enculé ! L’agitation atteignait son paroxysme lorsque la patronne hurla : — Vos gueules ! Le calme revint, entrecoupé de chuchotis. L’avocate reprit la parole : — Bref, pour vous dire que si vous vous portez au secours de mon client, nos adversaires ne reculeront devant aucune bassesse.— Je serai à vos côtés ! lança Sophie Béachelle.— Moi aussi, répondirent les autres en chœur. C’est ainsi que se dessina la défense de Jacques Hun. ~o~ Comme l’avait annoncé l’avocate, la partie civile ne recula devant rien pour enfoncer le prévenu, pour décrédibiliser ses admiratrices, allant même jusqu’à les menacer, les insultant, menant une campagne diffamatoire faite de calomnies et de plaisanteries salaces. Elles tinrent bon, répondant aux insultes par des dépôts de plainte, essayant de rester dignes malgré les lazzis et les rires graveleux des bonnes âmes de la ville. Sophie et Martine vécurent quelques moments difficiles au lycée ; elles subirent les moqueries de leurs collègues, les sourires narquois des élèves et les insultes de certains parents. D’autres vinrent les soutenir pour emmerder les grenouilles de bénitier. Les deux femmes s’interrogeaient sur la conduite à suivre : devaient-elles continuer ou abandonner ? Jacques Hun les avaient ...
... soulagées, aidées à surmonter des épreuves ; elles n’allaient pas le laisser tomber. Elles songeaient souvent à lui. Il était sorti de prison un mois après son arrestation et restait sous contrôle judiciaire, avec interdiction de fréquenter ses patientes. Le pauvre vivait seul, uniquement contacté par son avocate. Enfin, une longue année après ces événements, le procès débuta. ~o~ Le tribunal correctionnel ouvrit son audience par un mardi d’automne froid et pluvieux. La présidente entra accompagnée de ses deux assesseurs, deux magistrats d’âge mûr. La magistrate, madame Anne Hévrisme, jolie femme entre deux âges réputée sévère et inflexible, semblait souffrir en se déplaçant ; elle s’aidait d’une canne. Le ministère public était représenté quant à lui par le substitut du procureur de la République, Blanche Hapin. Un greffier complétait l’équipe. La partie civile, constituée par monsieur Martin Galle, son épouse et l’Ordre des médecins était représentée par maître Bruno Zieuver. Jacques Hun, sagement assis aux côtés de son avocate, sonfan-club derrière lui. La salle bondée regorgeait de simples quidams qui espéraient entendre des détails salaces et croustillants. La présidente commença l’interrogatoire du prévenu : — Monsieur, vous vous nommez bien Jacques Hun ?— Oui, Madame la Présidente.— Né en 1975 à Saint-Glouteux-les-Époisses ?— C’est exact.— Vous habitez impasse du Vert-Galant où vous exercez le métier de… La magistrate interrogea du regard Jacques Hun. — Yogi. Je soigne mes ...