46.3 Le très beau brun et le brun très beau.
Datte: 24/07/2017,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... signe avec lequel je ne suis pas compatible I just want your extra time and your/Je veux seulement ton temps libre et ton Kiss/Baiser Jérém avance lentement dans la pénombre et moi derrière lui. Pas après pas, la musique de la salle principale arrive de plus en plus estompée à nos oreilles… plus on s’éloigne, plus le son se fait ouaté… on a l’impression de rentrer dans le placard du resto de 11.22.63 et de se retrouver plongé dans une autre dimension… Et au fur et à mesure que les basses perdent d’intensité, ce sont d’autres bruits qui arrivent à nos oreilles… des bruits qui ne trompent pas… ce sont des bruits de peaux qui se frottent entre elles, de lèvres qui caressent, qui sucent, de corps qui s’emboîtent, ce sont les bruits du sexe, des gémissements plus ou moins contenus de plaisir… Ca a ce côté glauque, mais en même temps, je dois bien avouer, un côte excitant, le côte excitant de l’interdit, du « malsain ».... Au bout de quelques instants plongé dans la pénombre, l’œil finit par s’adapter à la faible lumière des quelques leds allumées… j’arrive à mieux distinguer les formes, les corps, les désirs… à droite et à gauche du couloir, des portes donnant accès à des petites alcôves… certaines sont fermées, d’autres non, laissant ainsi plus qu’entrevoir ce qui s’y passe à l’intérieur… Postés dans l’encadrement de certaines portes, des gars observent la circulation, en attendant un regard complice, un désir partagé… je comprends de suite que si la salle principale est un ...
... endroit où la bienséance a encore quelques droits, là nous avons pénétré dans un espace sans foi ni loi… un baisodrome… « Ici on ne vient que pour baiser »… voilà ce qui devrait être affiché à l’entrée du couloir… car, dès que vous mettez un orteil dans ce couloir sombre, on considère que vous avez envie d’une baise et on se sent autorisé à vous regarder avec une lubricité sans détour… je ressens le poids étouffant de tous ces regards qui se posent sur moi, sur nous, sur Jérém surtout… on a fait peut-être dix mètres dans le couloir, que déjà mon beau brun aurait pu se faire sucer au moins dix fois… Je suis vraiment gêné… je ne sais pas si mon beau brun ressent la même gêne que moi, en tout cas il continue d’avancer et je le suis comme un gentil toutou… Et toujours ces questions qui ne me quittent pas… mais qu’est-ce que l’on fout ici ? Qu’est-ce qu’il cherche ce petit con ? Pourquoi on n’est pas chez lui en train de s’envoyer en l’air comme des malades ? J’ai envie de le sucer… Pas après pas on approche lentement du fond du couloir, là où, derrière un rideau à lattes en plastique translucide, une espèce de lueur semble appeler le nouvel arrivant. Jérém, en explorateur curieux, s’y engouffre. Je le suis. On se retrouve dans une petite salle avec quelques fauteuils, et toute la paroi à notre gauche couverte par un écran où est projeté un porno gay… dans le film, un beau blondinet est allongé sur un lit, sur le ventre, en train de se faire défoncer le cul et la bouche par deux ...