1. 46.3 Le très beau brun et le brun très beau.


    Datte: 24/07/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... La tête légèrement inclinée à gauche, les paupières juste mi ouvertes, cachant en partie ses yeux ; le menton qui se relève, ce qui fait que son regard toise maintenant son public de très haut ; toute la mimique de son visage, que je découvre ainsi capable d’être très expressive au besoin, se met en action ; son sourire coquin se met en biais, une étincelle lubrique et réjouie brille dans son regard… là, côté sexy et arrogant, le mec nous fait un festival… « Pas besoin d’aller au magasin… » finit-il par lâcher. « Tu rates quelque chose… » insiste le premier mec. « Il ne passe pas sa vie au taf, ça je peux vous le certifier… » répond le beau barbu, en terminant sa phrase sur un ton qui laisse entendre qu’il n’a pas encore tout dit… Je regarde ses potes, comme suspendus à ses lèvres, faute de l’être à sa braguette… je me dis qu’il ne doit pas y en avoir un seul qui ne rêve pas de se faire défoncer par ce beau mâle… mais je devine aussi que, si le gars s’est fait traîner pour venir à cet endroit, il doit avoir des habitudes de chasse bien différentes, condamnant ainsi les fantasmes des mecs de la petite bande à rester tels à jamais… Oui, l’entrée en scène est soignée… il fait mijoter ses groupies… son silence, orchestré avec un savoir-faire certain, aiguise la curiosité… oui, le silence après du Mozart, c’est encore du Mozart… et le silence avant une sentence de petit con, c’est déjà du petit con… C’est dingue comme son attitude est capable d’attirer l’attention sur lui, avant ...
    ... même qu’il ait proféré le moindre mot… je ne le connais pas, mais je me sens soudainement faire partie de cette bande de pétasses sous son charme… Après une pause, sûr de l’effet que ses mots vont avoir, il finit par balancer avec nonchalance : « Lui non plus ne s’est pas fait prier pour s’allonger… ». Bam ! Je ne m’y étais pas trompé… son attitude conquérante de mâle très sûr de lui annonçait du lourd. Et il a envoyé du lourd. Tellement du lourd que j’ai failli tomber sur le cul. Affolé par ce que je viens d’entendre, je tends encore un peu plus l’oreille pour m’assurer d’avoir bien compris… « Tu nous fais marcher… » fait d’ailleurs le troisième mec, le ton mi-affirmatif mi-interrogatif. Un sourire lubrique en coin qui ne s’efface pas de son visage, associé à son silence théâtral, constitue une réponse plus qu’explicite. Non, ce n’est pas une blague… j’oscille entre excitation extrême et frustration, déception inexplicable… « Putain, tu te l’es tapé… un de plus… je ne sais pas comment tu fais… » commente le troisième mec, visiblement admiratif. Comment il fait ? T’es aveugle ou quoi ? Gaulé comme il est, avec sa belle petite gueule arrogante à gifler… qu’est ce qu’il te faut pour avoir envie de te mettre à genoux… et ce, rien que pour commencer… ? « Je croyais que la plupart des mecs sont comme les canapés Ikea… » considère le premier mec en rigolant ; et il continue « réversibles mais difficiles à monter… ». « Il faut croire que certains sont moins compliqués que d’autres… » ...
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