Secrets de cadavre
Datte: 08/07/2018,
Catégories:
uniforme,
bizarre,
campagne,
historique,
policier,
sorcelleri,
amourdura,
... contre Desgrange. Ensuite j’irai cueillir les plantes pour les différents rituels. Ayant dit cela, le luthier se replongea dans les grimoires. Il voulait à présent trouver un moyen de situer où était Desgrange et comment le contrer par l’intermédiaire de la magie. ooooOOOOoooo Pauvert venait de recouvrir d’un drap le cadavre masculin. Face à lui, l’avocat et le concierge décomposés, au bord du malaise, un mouchoir sur leur nez, n’avaient qu’une envie : sortir au plus tôt de cette cave tombeau qui sentait la charogne. Comprenant leur gêne, l’inspecteur se hâta de les escorter à l’étage. Parvenu au premier bureau où il avait interrogé Marthe Rougier, Pauvert fit entrer les deux hommes, leur désigna deux chaises de paille et s’assit face à eux. — Alors ?— Eh bien… bredouilla le concierge pressé d’en finir, c’est un homme qui a des vêtements que je ne connais pas. Mais… je connais ses chaussures.— Ah oui ?— Je les ai cirées il y a quelques jours… pour Maître Audebert, qui voulait se rendre au bal du 14 Juillet.— Mais comment pouvez-vous être aussi affirmatif, Monsieur Privat ?— Eh bien… comment vous dire ça ? Je les ai remarquées… vous pensez… des Berluti de cette qualité et presque neuves. On ne voit pas ça tous les jours dans notre hôtel.— Donc, si je vous entends bien, vous pensez qu’il s’agit de chaussures d’un client de l’hôtel du Pont, à savoir maître Marc Audebert.— On dirait bien… C’est la même couleur, les mêmes surpiqûres, le même modèle que les chaussures qu’il ...
... portait. Mais ses vêtements… ça ne correspond pas du tout avec le monsieur.— Comment cela ?— Disons que la dernière fois que je l’ai vu, il avait un costume d’été en tweed, très chic, une chemise blanche et un foulard grenat à motifs cachemire. Et il n’avait pas de chevalière au doigt.— Donc le cadavre que je vous ai montré porte les chaussures de Maître Audebert mais pas les vêtements.— Tout à fait ! À moins qu’il se soit changé. Mais sa mise ne va pas du tout avec les Berluti.— Et selon vous, Monsieur Privat, le costume du cadavre appartiendrait à qui ?— Je ne sais pas.— Connaissez-vous le comte Desgrange ?— Non, pas vraiment, inspecteur. J’ai dû l’apercevoir à Ambert quelquefois, mais de loin et il y a très longtemps. Je connais plus sa mère.— Ah oui ?— Elle vient très souvent prendre le thé avec des amies chez nous. Nous avons un petit salon qui plait beaucoup aux bourgeoises d’Ambert et qui donne sur le jardin et sur la Dore, très agréable à la belle saison.— Et cette dame porte-t-elle une chevalière ?— Non. Son mari en avait une. Mais vous dire exactement comment elle était, je ne m’en souviens pas. Je suis désolé.— Je prends note. À vous, maître… Joseph Blüm toussota. Puis se raclant la gorge, il commença : — Pour moi, l’homme que nous avons vu allongé en bas est Olivier Desgrange.— Et à quoi le voyez-vous ?— À ses vêtements. Enfin, ceux qui ne sont pas entièrement brûlés, et à sa chevalière. Je connais plutôt bien ce jeune homme et je peux vous dire que se sont bien ses ...