1. Secrets de cadavre


    Datte: 08/07/2018, Catégories: uniforme, bizarre, campagne, historique, policier, sorcelleri, amourdura,

    ... remontant tout à l’heure avant que je ne la ramène ici. Dès que le lait commencera à bouillir et à monter, vous couvrez le feu pour interrompre la cuisson, d’accord ? Vous avez une écumoire et un récipient pour écumer la crème qui se sera formée. Ensuite, faudra que vous descendiez la crème à la cave et il vous faudra également retourner les fromages sur les clayettes. Juste ceux de la dernière rangée. Ça marche ? Charpin acquiesça. Il n’avait pas vraiment prévu de jouer au fromager affineur mais baste, il voyait qu’il n’avait pas trop le choix. Lui aussi voulait aider. Même s’il n’y connaissait pas grand-chose. Lorsque Louis entra dans la pièce principale de la ferme, il vit avec plaisir que Cabet et le père Bideau étaient en train de faire une partie de cartes. Une bouteille d’eau-de-vie, sans doute trouvée dans un placard, avait été sortie et deux petits verres à moitié remplis. — Bonsoir, Messieurs ! Je vois qu’on ne se laisse pas abattre.— Bergheaud, venez donc vous joindre à nous !— C’est gentil mais je n’ai pas le temps. L’inspecteur Pauvert n’est pas encore rentré ?— Non. Par contre, il y avait un mot pour vous qui dépassait de la boîte à lettres de mademoiselle Dupuy. Je me suis permis de le ramener. Ce n’est pas l’écriture de l’inspecteur, mais je suppose que c’est quelqu’un qui vous connaît. En disant cela, Cabet lui tendit une enveloppe passablement froissée marquée « Louis Bergheaud ». Inquiet, le luthier détailla l’écriture. Il ne la connaissait pas. La première ...
    ... personne à laquelle il pensa fut Desgrange. Il déchira l’enveloppe nerveusement et lut le billet qui lui était destiné : il comportait un poème libertin en quatre strophes et quelques lignes tracées d’une main sûre avec des lettres très travaillées. Le message n’était pas signé. Mais le contenu confirmait à Louis que Desgrange était toujours vivant. Blanc de fureur, il jeta le message sur la table, courut chercher les grimoires qu’il avait empilés sur une étagère et s’écria : — S’il croit que je céderai à ses injonctions, il se trompe lourdement.— Mais que vous arrive-t-il, Bergheaud ? Pourquoi cette colère et cette effervescence soudaine ? s’exclama Henri Cabet. Le luthier tout en feuilletant activement le Livre des Secrets, répondit : Lisez la lettre que j’ai reçue, s’il vous plait. Je vous amène une preuve de ce que je vous affirmais à tous depuis hier au soir : Desgrange est vivant. Et il se vante que Claire est déjà à lui. Le policier posa ses cartes, s’empara du papier et lut d’une traite. Blême, il reposa la lettre sur la table : — Ce n’est pas possible !— Hélas si. Desgrange fait de la magie noire contre moi et contre Claire surtout. Je m’en doutais bien depuis deux jours que nous sommes rentrés ici mais là, j’en ai la preuve. Il n’est pas mort, même s’il l’a fait croire par une mise en scène. Et je dois absolument l’empêcher d’obtenir Claire réellement.— Vous voulez dire que ce criminel l’a possédée… par la magie ?— C’est ce qu’il prétend dans sa lettre en tout cas. ...
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