1. Je n’épouse pas, je dépanne


    Datte: 09/07/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... certainement pas parlé de sa relation adultère avec André. Ni Victoire, ni les autres conquêtes du coquin ne se sont vantées de tromper leurs maris avec l’athlète du gymnase. Les maris cocus sont aveugles par définition. Si André tient le même discours à ses maîtresses, s’il leur dit aussi clairement qu’à Victoire : « J assure le dépannage mais je n’épouse pas », il leur tient évidemment ce langage après les avoir compromises, pas avant. Celles qui retournent se réchauffer le cœur et le sexe chez lui, le font en connaissant sa ligne de conduite. Certaines peuvent-elles cultiver l’espoir de l’épouser; ce serait étonnant. Si Julie n’a pas couché avec lui parce la phase de préparation l’exige, parce qu’il ne veut pas la choquer avant de la soumettre à sa règle première d’indépendance du mâle, elle doit rêver d’une longue vie heureuse entre ses bras. Elle court donc vers une immense déception. Un jour André exposera sa vision de l’amour réduit à l’acte de chair. Il espère lui imposer sa conception et proposera à Julie le comportement adopté par toutes les autres et il lui dira à peu près ceci : - Pas si vite, je te préviens, je n’épouse pas, je dépanne. Tu m’as voulu, tu m’as eu, j’ai cédé à tes caprices et sollicitations. Embrasse-moi. N’es-tu pas bien comme ça avec un « casse-croûte » d’un côté à la maison et , de l‘autre côté, « un maître à jouir ? » Jean te nourrit, je te tringle et je te fais jouir. Veinarde, fais durer cette situation confortable et tu seras heureuse. Ou ...
    ... cherche ailleurs ; je ne veux plus entendre parler de mariage. Julie m’aura-t-elle déjà largué, elle se débrouillera. Ou bien elle aura su être discrète et voudra conserver à l’instar des autres infidèles l’amant et le mari. Elle croira réussir à les imiter. Or, dans l’un et l’autre cas, elle se retrouvera face à ses responsabilités. Car averti par André, qui ne sait pas que je suis le mari de Julie, je ne serai pas le cocu aveugle escompté. Rien n’est moins sûr que le confort de sa situation future. . Sur le chemin de la maison, je remue des idées sombres pour arriver à la conclusion unique : ou elle me quitte, ou je la fiche à la porte : elle assumera ses choix, son amour de l’autre et la liposuccion utilisée comme moyen de se faire désirer et comme preuve de sa soumission à son nouveau maître. Elle veut agir en femme libre de disposer de son corps. Elle verra où cela peut mener. Devrais-je la mettre en garde ? A quoi bon ? Victoire a son oreille, André occupe son esprit, comme un gourou tout puissant. Ma parole pour Julie compte pour de la roupie de sansonnet, est inspirée par ma jalousie et mes idées réactionnaires. Les cousines lui ont enseigné leur catéchisme moderne. C’est drôle, c’est illogique, mais Julie souhaite prendre un amant, ne le tient pas encore, mais son subconscient veut que déjà je sois jaloux; elle se fera accompagner par son inspirateur, ouvertement ! Quel mari l’admettrait ? Par conséquent, selon son raisonnement, la jalousie faussera mon jugement, tout ...