1. La Muse (2)


    Datte: 09/07/2018, Catégories: Divers,

    Chapitre 2 : Septembre 2001 : rentrée scolaire Avec maman, nous sommes allées faire du shopping ; ça, c’était cool. J’adorais le faire avec elle, nous étions comme deux copines. Cette année, je rentrais en troisième, de justesse. Il y avait un nouveau, Rémi. Il était sympa et il habitait à deux pas chez moi. J’avance dans le déroulement de mon journal ; là, c’est le jour où j’ai demandé à mes parents si Rémi pouvait venir à la maison afin que l’on fasse nos devoirs ensemble. Après une leçon de morale ils acceptèrent, en mettant une condition non négociable : nos devoirs, ce sera dans la salle à manger et pas ailleurs. Ce jour-là, j’avais fais une promesse écrite à mon journal : j’avais écrit en rouge et en majuscules toutes les dix pages « PAS DE SEXE AVANT 18 ANS ». J’avais prévenu Rémi, pour que les choses soit bien claires. J’en avais aussi fait la promesse à maman ; je la tiendrai, question d’honneur. Il faut dire que j’avais une sacrée force de caractère. La relecture de mon journal m’amuse beaucoup ; je me refais un café pour la suite. Je me prépare un sandwich et une bouteille d’eau pour midi. À la vitesse à laquelle je vais, à midi je devrais être arrivée en 2005, année du bac et de mes dix-huit ans. J’avale mon café d’un trait et replonge dans mon journal. Nous sommes en 2002 : Au lycée, les copines étaient toujours aussi pénibles. Maintenant, elles parlaient de cul ; elles racontaient des choses qu’elles étaient incapables de faire tellement c’était gros. J’en ...
    ... avais parlé à maman, ma confidente, mon réconfort ; elle m’a dit qu’elles ne racontaient que des conneries. Pour couper court à leur railleries, avec Rémi nous avions pris une décision simple : nous nous tiendrions par la main de temps en temps et nous ferons semblant de nous embrasser sur la bouche, mais sans la langue. On l’a fait ; elles ont tout gobé, ces connes ! Ainsi, nous étions peinards, mais Rémi commençait à avoir des envies. Il voulait me voir nue, me toucher et tout, mais pas question ; pourtant, je commençais à avoir moi aussi des envies, mais comme j’avais fait des promesses, je devais les tenir. Je promis à Rémi que majeurs et bac en poche nous le ferions, mais pas avant ; il accepta en maugréant. De toute façon, il n’avait pas le choix. Il est resté sage, et c’était bien ainsi. Je passe les pages rapidement ; qu’est-ce que j’ai pu écrire comme conneries ! Je ris de moi-même. Nous sommes en 2004, le 15 juin. En haut de la page, j’ai marqué en rouge « C’est la merde ! J’ai pris une engueulade de malade, j’en ai marre de cette vie de merde ! » Je continue à lire et je me remémore tout comme si j’y étais. Je suis rentrée du lycée avec mon carnet de notes ; les avis des profs étaient mitigés pour mon passage en terminale et le bac voué à l’échec si je ne fournissais pas plus d’efforts « CONSIDÉRABLES », avait écrit le principal en gros et en rouge pour bien le montrer, comme si je ne savais pas que j’allais me faire engueuler, et pire encore ; je savais que je me ...
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