1. Le plateau de café (2)


    Datte: 24/07/2017, Catégories: Transexuels

    ... — Que vont dire les autres ? — Tu vas juste leur dire bonjour et filer au sous-sol comme tous les jours, ils ne vont même pas te voir — Tu plaisantes ? — Ils ne lèvent pas les yeux quand tu arrives. — Oui mais Jean Paul ? — Il est sur Paris pendant 2 jours donc personne ne viendra te voir dans ta grotte. — Je vais perdre mon travail et je ne peux absolument me le permettre. — Ne t’inquiète pas ma puce, j’ai déjà joué avec un stagiaire comme ça. Ils ont mis un mois à se rendre compte alors qu’il était avec eux tous les jours. Toi tu es au sous-sol toute la journée. — Je... — Bon suffit de toute façon je termine et on file si on ne veut pas être en retard. Elle s’appliqua sur mon visage, crème, fond teint, anticernes sous les yeux, elle les souligna d’un trait d’eye-liner du fard rosé sur les joues, du fard sur les paupières et du mascara. Le maquillage était loin d’être léger, malgré les couleurs claires on ne pouvait que le remarquer. Il avait pour effet de m’avoir fait une peau toute lisse, lumineuse et un regard avec des yeux en amande. — Tu es parfaite — C’est trop là je ne peux pas, je ne vais pas aller travailler. — Si tu ne viens pas tu perds ton travail — C’est du chantage — Juste tu verras les premières fois te feront drôle mais ensuite tu le feras naturellement — Il n’est pas question de le refaire, je ne sais même pas pourquoi je me suis laissé faire — Moi je le sais, regarde-toi dans le miroir, et dis-moi que tu n’aimes pas ce que tu y vois. — Je... — Et vu la ...
    ... bosse que forme ton pantalon je n’ai aucun doute dmxdwwlj — C’est trop, je ressemble trop à une fille là — C’est le but — Je ne comprends toujours pas pourquoi moi — Comme je te l’ai dit tu aimes ça et tu vas l’aimer de plus en plus, les premiers pas sont difficiles pour s’assumer mais je suis certaine que tu y trouveras ce que tu attendais de la vie. — Maintenant plus le temps de traîner, enfile un manteau et on va travailler. Arrivée au cabinet, je conservais mon manteau pour saluer tout le monde. En effet aucun ne leva les yeux ou le fit suffisamment longtemps pour remarquer le maquillage ou regarder mes chaussures. Je m’enfermais dans mon sous-sol, vers 13 heures n’ayant rien pris à manger et la faim me tiraillant, je remontais en regardant où se trouvaient mes collègues. J’espérais voir Karine et qu’on pourrait aller acheter un sandwich ensemble. Personne, les bureaux étaient vides. Ayant trop faim pour tenir ainsi jusqu’au soir, je passai mon manteau et filais à la supérette du coin. Tête baissée, n’osant regarder personne, je me dépêchais de faire mon tour. Si on l’avait remarqué, personne ne me fit de réflexion. Je souriais intérieurement en rentrant. Je levais la tête, plusieurs femmes me firent de beaux sourires et certains hommes se retournèrent sur moi. Je retournais dans ma grotte avec un sentiment étrange, je me sentais bien et quel plaisir de le faire dehors. Je m’imaginai un instant le faire en portant ma jupe. Je mangeai rapidement pour reprendre mon travail. ...