42.5 Soirée au KL. Jérém fait son show.
Datte: 11/07/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... déplaisant… et putain, je n’aurai jamais pensé que le vent d’autan aurait aussi bien tenu sa promesse, jamais j’aurais imaginé que ce soir là j’aurais eu si mal et que je serais parti de cette façon précipitée du KL… Nous voilà en voiture. Nous voilà sur la rocade. Me voilà en sécurité. Exposé de plein fouet à une rafale de questions et qui ne font que me secouer encore un peu plus, je demande carrément à Elodie un instant de silence pour retrouver mes esprits, mon souffle, mon calme. On est bien engagés sur la rocade lorsque je me sens enfin prêt à commencer par le plus pressé, c’est-à-dire lui livrer le récit des derniers événements de la soirée, cette rencontre visuelle avec le beau reubeu qui a provoqué notre départ plus que précipité du KL… « Putain, Nico, un jour ou l’autre tu vas te faire péter la gueule pour de bon… » Elle a raison. Je note une fois de plus dans ma tête l’absolue nécessité d’être plus discret avec mes regards vis-à-vis des mecs. Puis elle continue : « Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Je t’ai laissé avec Thibault, j’ai vu le beau brun en t-shirt orange roder autour de la piste… ils sont passé où ces mecs là ? ». Maintenant qu’on a quitté le quartier de la Sesquière, loin de tout danger, maintenant que l’image du beau reubeu en colère prêt à venir me cogner est évacuée de mon esprit, je retrouve en moi toute la colère, la jalousie, la déception, l’humiliation, la haine que j’ai ressenties sur le bord de la piste de la salle techno du KL en regardant ...
... Jérém, Thibault et leurs deux pétasses d’un soir disparaître vers la sortie… C’est avec le cœur lourd, la voix étouffée par l’émotion et hachée par la colère, le débit de parole atteignant des records de vitesse, devenant presque inintelligible, au point que j’en bégaie, la syntaxe de mes mots approximative et décousue, que je tente de raconter à ma cousine le déroulement de ma soirée à partir de son exil volontaire dans la salle disco… ma conversation avec Thibault, le fait d’apprendre que Jérém va partir travailler super loin, peut-être même à l’étranger (ce soir là, je déteste l’Italie)… j’enchaîne avec le moment passé avec Jérém, en omettant bien sur de lui préciser que j’ai consenti à lui tailler une sacrée pipe rien qu’avec des mots cochons… je lui dis juste que je lui ai fait comprendre que j’avais envie de finir la soirée avec lui… et que je me suis fait jeter comme une merde… J’ai fait ma longue tirade sans ponctuation, sans respirer, je suis presque en apnée… j’ai besoin d’un instant pour reprendre mon souffle… En plus j’ai du balancer tout un tas d’infos en vrac, passant du coq à l’âne, de façon confuse et décousue… pourtant ma cousine ne pose pas de questions, elle voit, reconnaît et respecte ma colère et ne dit rien, ce qui est un exploit extraordinaire pour une nana aussi bavarde qu’elle… je sais qu’elle a envie de me faire parler, je sais qu’elle le fera assurément un peu plus tard… mais là elle se contente de passer une main dans mes cheveux et de me lâcher un ...