1. Aroel et l'incident


    Datte: 13/07/2018, Catégories: fh, Oral humour, sf,

    ... qu’il avait couché avec les deux. À partir de cet instant, nous vécûmes au rythme normal des journées standards de mon époque ; essentiellement pour laisser le temps aux petites cellules de Raoul d’aller rejoindre celles d’Aroel. Et idem pour Thylis et moi. Les heures passaient toutefois assez vite : j’emmenai les filles visiter tout un tas de trucs typiques de mon époque, et elles ne cessaient de s’étonner comme j’aurais sans doute pu moi-même le faire en tombant soudain au beau milieu de la Gaule. Les machines que l’on avait apportées à bord du temporeur – que Raoul n’avait toujours pas découvert au fond de mon jardin – n’étaient pas extrêmement perfectionnées, mais suffiraient à nous apprendre que les jeunes femmes étaient fécondées. Et le septième jour après son premier contact avec Raoul, Aroel fut détectée positive par le thermo-endoanalyseur du temporeur. Il ne restait plus que Thylis, mais cela ne venait pas. On décida qu’on partirait quoi qu’il arrive au bout du dixième jour. Aroel eut tout de même du mal à quitter Raoul, et lui sembla devenir comme fou lorsqu’il apprit qu’il ne reverrait sans doute plus celle qui était devenue en quelques jours la femme de sa vie. Je me demandai si on ne devrait pas tenter de l’emmener avec nous, mais Thylis s’y opposa, prétextant des risques de fissures temporelles trop importants. Et au moment de notre départ, Thylis était toujours négative au test. *** ??? : — Il y a quelque chose qui ne va pas, déclara Thylis d’une voix ...
    ... pesante.— Comment ça, quelque chose qui ne va pas ?— Le temporeur ne se comporte pas comme il devrait. Nous sommes en train de dériver. Aroel et moi fûmes immédiatement angoissés. Thylis essayait de conserver tout son calme pour reprendre la maîtrise du véhicule. — Qu’est-ce que… Est-ce que… est-ce que je peux faire quelque chose pour t’aider ? hasardai-je malgré tout. Elle ne répondit rien et continua à tapoter à toute allure sur le tableau de bord. D’étranges vibrations secouaient de plus en plus l’habitacle. — Accrochez-vous ! beugla finalement Thylis. Je vais tenter une sortie d’urgence de la dimension temporelle. Si c’était possible, je me crispai encore davantage. Aroel, à mes côtés, avait les yeux fermés et tremblait. Il y eut soudain une série de secousses gigantesques et nous fûmes projetés à travers l’habitacle du temporeur, qui était probablement en train de tourner et de rebondir dans tous les sens. Je protégeai instinctivement ma tête. L’engin finit par s’immobiliser ; j’étais couché par terre, mais apparemment, tout allait bien. Ce n’était pas le cas de mes compagnes qui gisaient étendues l’une sur l’autre, visiblement inconscientes. Mais au moins, elles respiraient calmement. J’essayai de les ranimer, d’abord doucement, puis plus fermement, mais en vain. Pour l’avoir vu faire plusieurs fois, je parvins à ouvrir le sas du temporeur. Toujours extrêmement inquiet, je sortis faire quelques pas. La machine était posée sur le flanc sur une grande étendue de terre desséchée, ...