1. Une soirée réussie : 12 - Collision


    Datte: 15/07/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    XII : Collision. Résumé de l’épisode précédent : Mon esprit est de plus en plus partagé. Au fur et à mesure que mes rapports avec Patrick s’intensifient, mes souvenirs reviennent : je revis mes premières parties à trois aux côtés de ma muse. Quand le réveil me tire lentement de ma torpeur, ma première pensée est de lui demander d’aller se faire foutre ! Mais bien sûr, pas de réponse. Puis en ouvrant les yeux, je réalise que je suis chez Patrick. Péniblement, le film se résume : champagne, baise dans l’arrière-boutique, douche chez lui, baise de nouveau dans le lit… bref, que du routinier ! Le lit est vide, une autre bouteille de champagne vide trône sur la table de nuit. Si je sais pourquoi j’ai mal au cul, je comprends maintenant pourquoi j’ai également mal au crâne. L’eau coule juste à côté, et l’idée de me laver est tentante. J’y cède volontiers et rejoins mon marteau-pilon préféré. D’humeur égale, il me sourit et me demande comment j’ai dormi, comment je me sens… — Comme un tunnel. Un train était passé en moi, entrant d’un côté pour sortir de l’autre. Dis-je en attrapant la brosse à dents. — Tu as eu le temps de l’identifier, le train ? ricane-t-il. — Mouais, une énorme locomotive avec deux énormes roues à l’arrière, filant bon train en crachant d’énormes panaches de vapeur blanche ! — Bon, y’a plus qu’à enquêter. Je nous prépare un café. finit-il de dire en enfilant un peignoir. Bonne douche ! Le café est vite bu, son action immédiate me redonne le sourire, ce qui ...
    ... réjouit mon hôte. — Dis-moi… tu lui en veux beaucoup à ce train ? demande-t-il, faussement contrarié. — Ben figure-toi que bizarrement, il me manquerait presque. répondis-je avec un clin d’œil. Pour aller bosser, le train, c’est pas mal ! C’est ainsi que démarre mon mercredi : par une bonne pipe. Tout prête à croire que son sperme vaut de l’aspirine : à peine consommé, mon mal de tête disparaît. Je pars bien au boulot, même si en route, la fatigue, mais surtout une foule de questions me submergent. J’essaie de refouler ce lourd passif, forcé de constater que certaines plaies restent à jamais béantes. Est-ce raisonnable de baiser comme un malade ? Une majeure partie de mon cerveau me hurle que je suis malade, de toute évidence. Que faire ? Serait-ce mieux de sombrer dans l’alcool ? La drogue ? Et les antidépresseurs, c’est mieux peut-être ? Il est clair que depuis un an, je surfe dangereusement sur la vague de la dépression, vivant par opportunité plus que par projection. Mon avenir, il est mort… il y a un an. Un an déjà. Je débraye à midi, prenant l’après-midi sur mes congés. Crevé ? Même pas. Souffrant ? Physiquement, absolument pas. Ce n’est que moral, du mal-être. Appuyé contre le capot de ma voiture, je grille une clope, incapable d’avancer. Incapable de dire si j’ai faim, soif, ou encore envie de pisser, comme si mon corps et mon mental était dis connecté. Je me rassemble pour établir un programme simple : maison, bain, un repas, et m’occuper de moi, repos complet ! — Ce soir, ...
«1234...15»