1. EMILE et BEA 1. Une improbable rencontre


    Datte: 27/07/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... et, il faut bien le dire, par un début d’érection vite calmée. L’une opte pour un thé, l’autre pour un café. Deux verres d’orangeade viennent étancher leur soif. Dehors le tonnerre gronde, les éclairs illuminent la vallée, la pluie redouble d’intensité et son vacarme envahit l’espace clos. Nouveau moment de silence à peine interrompu par la dégustation des breuvages. Ils décident de retourner sous la véranda pour profiter du spectacle. Ils restent là presqu’une heure, installés côte à côte, conscients de vivre un moment exceptionnel. Le spectacle est aussi inquiétant que féérique. Éclairs et tonnerre se rapprochent. La lumière allumée dans le salon tout proche disparaît brutalement puis revient. Bea frémit, Emile lui saisit la main d’un geste protecteur. Lorsque les éléments se calment, sans doute guidés par cette intimité circonstancielle, ils partagent quelques éléments de leur histoire récente. Emile parle de son intense isolement lié à la maladie de ses proches et à la perpétuelle dramatisation des réunions de famille qu’il fuit désormais. Il dit son impression d’être instrumentalisé pour maintenir un lien qui ne demande qu’à se distendre. Bea, mère au foyer, confesse qu’elle a perdu ses repères lors du départ de ses enfants pour vivre leur vie d’adultes. Elle se sent peu utile. Son conjoint, largement à l’âge de la retraite, continue à faire tourner son imprimerie pour garder la vie sociale qui va avec. Il est souvent absent pour d’interminables démarches commerciales ...
    ... lointaines. Ces échanges créent une nouvelle chaleur humaine qui se traduit par une plus grande mobilité des corps. Les serviettes se distendent et livrent quelques petits bouts de peau à l’instant encore cachés. Le vide commun de leurs vies familiales les rapproche. Leur intimité à demi dévoilée devient naturelle. Un sein se montre jusqu’à sa pointe tandis qu’en face un genou puis une cuisse se découvrent. Ils s’animent, parlent de leurs convictions humanistes en évitant soigneusement tout sujet qui pourrait fâcher. A l’évidence, ils ont envie de se plaire. Lorsque l’orage cesse, nous sommes aux dernières lueurs du jour à cause d’une couverture nuageuse encore sombre. Un frêle rayon de soleil illumine un bref espace dans le lointain. Emile annonce qu’il doit retourner vers son domicile ou il est attendu. Bea lui propose de remettre un peu d’ordre dans sa toilette et l’accompagne à l’étage vers la salle de bains. Celle-ci jouxte deux chambres aux portes ouvertes dont l’une apparemment inhabitée. Ils ôtent leurs draps de bain et, au moment de s’habiller à nouveau, sont soudain attirés irrésistiblement l’un vers l’autre. Les deux corps nus s’unissent, s’embrassent et se caressent. L’émotion les saisit, violente et incroyablement tendre. Les zones explorées deviennent plus intimes et leur respiration devient oppressée. Cuisse contre cuisse, sexe contre sexe, sein contre sein, mains glissant du dos à la courbe des reins puis aux fesses, ils en sont aux délices de la découverte. Ils ...