Une Valentine inattendue (1)
Datte: 30/07/2018,
Catégories:
Lesbienne
... surprise se lit sur son visage. Tu n’as pas changé ! Je serre les dents, elle continue son numéro. Ça te va bien la trentaine ! — Merci c’est sympa bredouillé-je sans conviction lorsque qu’une de ses collègues l’apostrophe : — C’est ton tour de chant Delph’ ! Elle se retourne vers nous : — Désolée je dois y aller, à tout à l’heure. " Et en plus elle chante, c’est le pompon ! Devant ma mine déconfite, Olivier me fixe l’air perplexe. Les lumières de la salle déclinent, un projecteur est dirigé sur elle, elle resplendit. Il est admiratif, je le vois dans ses yeux, c’est insupportable. Je lui prends la main : — "Viens on y va ! dis je d’un ton suppliant. — Attends, c’est ta copine !" Il reste collé à sa chaise. Je ne sais plus quoi faire, j’ai une désagréable impression de déjà vu. Elle ne l’aura pas, pas celui là. Je lui en veux tellement. Elle commence à chanter. Bien en plus. J’ai envie de crier. Elle ne me quitte pas des yeux. Le velours de sa voix m’enveloppe, ses pupilles pénètrent mon âme. En trois accords elle me subjugue. Ses lèvres rouges m’hypnotisent. Elle est belle, troublante, sensuelle, féline. Ma rage s’évanouit, mon ventre se noue, ma respiration se saccade, je n’y crois pas. Elle ne peut pas avoir cet effet sur moi. Non, pas sur moi, pas elle. Mes tétons se dressent, ma chatte se contracte, je la sens s’humidifier. "... Ma bouche court sur ta peau, tu frémis..." Ses paroles sont sans équivoque. Je glisse discrètement une main sous la nappe, effleure le haut ...
... de mes bas, la jarretelle qui les retient et plonge entre mes cuisses. Je me caresse tout doucement. Il me parle, je ne l’entends pas. Je suis dans ma bulle, avec elle. Ses mots m’embrasent, sa bouche brûle mes rétines, je bous, j’étouffe. La chanson se termine, la lumière revient, elle m’adresse un clin d’œil et disparait derrière une porte de service. — "Ça va ma chérie ? demande t il visiblement inquiet. — Je... Je reviens doudou... — Mais... " Je me précipite, je ne peux pas laisser passer ça. Je la trouve dehors adossée au mur en train de fumer une cigarette. Il fait un froid à tuer un ours. — "Delphine, c’était quoi ça ?! — A ton avis ? — Un petit jeu pour me mettre mal à l’aise une fois de plus ? C’est ta spécialité ! Il fallait que tu testes ton pouvoir d’attraction sur une femme ? Les hommes ne te suffisent plus ?! Elle sourit, les volutes de fumée s’échappent de ses lèvres. — Je suis gaie Charlotte m’annonce t elle calmement. — Ravie que ça te fasse rire ! Tu ne cesseras jamais de te foutre de moi hein ?! — Non Sophie, je suis gay, lesbienne, goudou, enfin tu vois quoi. Je suis gay. Elle écrase sa cigarette, s’approche. Je reste bouche bée. Elle est sérieuse ? — Mais... Depuis quand ? — Depuis toujours. Enfin officiellement depuis quelques années seulement ; mais je pensais que tu le savais. — Non... non... Et au lycée ?.. Romain... — J’étais folle de toi à l’époque. Les mecs n’étaient qu’une façade, une vitrine, je rentrais dans leur jeu, c’était plus facile comme ...