1. La Ruelle


    Datte: 06/08/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... circulaire lui suffit pour comprendre que la place ne lui offre aucun salut. A moins de la traverser pour rejoindre Luc dans la supérette. Mais elle n’a pas envie de courir aussi loin pour se mettre à l’abri. Très légèrement vêtue, ses vêtements se sont rapidement gorgés d’eau. Ils lui collent à la peau. A quelques mètres derrière son abri actuel, entre elle et le banc sur lequel est assis l’homme, Alice aperçoit une ruelle pavée qui mène certainement aux entrailles du village médiéval. Les bâtiments qui la bordent sont faits de murs en pierre épais et très hauts. Alice se dit que cela mérite de tenter le coup. Elle s’y rend en quelques sauts pour éviter les flaques d’eau qui se sont formées dans la terre qui entoure son abri de fortune. A l’arrivée, ses sneakers blancs tous neufs sont maculés de boue. -Putain ! Comme si ça ne suffisait pas d’être à moitié à poil sous cette pluie de dingue ! s’écrie-t-elle Manque de chance, le vent s'est levé et fait tomber la pluie en biais qui s’engouffre dans la ruelle. Elle regarde si elle peut s’abriter un peu plus loin. Mais c’est pire, les hauts murs ne sont pas très longs. Les habitations suivantes sont plus basses et laissent encore plus passer la pluie. La ruelle se poursuit par un tunnel creusé sous une maison. Mais il y fait sombre et du toit en pente coule un rideau d’eau qui la dissuade d’y aller. Alice a beau se plaquer contre le haut mur de droite, la pluie ne lui laisse aucune chance, nulle part où aller, nulle part où se ...
    ... cacher. Ses semelles pataugent dans l’eau stagnante à la surface des pavés. Le vent cingle la pluie contre ses cuisses qui succombent au froid et à la chair de poule. Elle se contracte entièrement sous l’effet du froid et serres les cuisses. Ses vêtements épousent parfaitement ses formes. Elle ressent la troublante sensation d'être mise à nue par l’orage. L'eau prend possession de son corps. Elle ruisselle le long de sa gorge et se déverse entre ses seins qui pointent et transparaissent à travers le coton de son petit haut blanc. Elle lézarde sur son ventre avant de pénétrer sous son short. Elle coule le long de ses jambes, autours de ses chevilles et s’accumule dans ses chaussures. Harcelée à tout instant depuis plusieurs minutes, Alice n’en peut plus. L’eau et le froid l’ont complètement paralysé. Elle ferme les yeux, le visage crispé, et supplie Luc de trouver facilement et de revenir vite. Soudain, une lueur d’espoir. Le vent continue à souffler sur son visage mais est devenu plus faible et plus chaud. Cela le rend plus supportable même s’il charrie une odeur de tabac humide. La pluie semble s'être calmée bien qu’Alice entende encore le bruit assourdissant de ses grosses gouttes s’écrasant contre les pavés. La chaleur s'empare à nouveau d’elle. L’eau s’est transformée en magma. Il lui réchauffe tout d’abord une large zone à mi-cuisse. Puis remonte en la piquant le long de son entrejambe. Au fur et à mesure que le magma progresse, elle se réchauffe. Un frisson lui parcoure le ...