1. Cadeau de mariage


    Datte: 06/08/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail préservati, hplusag,

    ... dans son bureau. Un moment bien agréable où on ne se sautait plus dessus comme des bêtes en chaleur dès que la porte se fermait derrière nous. On prenait plus de temps à parler, à apprendre à nous connaître. J’aimais son humour, ses expressions. Sa préférée à l’époque était : « Ça ne mange pas de pain ». J’avoue n’avoir jamais compris le sens qu’il mettait derrière, mais je savais exactement quand il allait dire cette petite phrase énigmatique. Nos ébats devenaient plus tendres, plus romantiques et en même temps plus passionnés. À chaque fois, il tremblait comme une feuille en me touchant. D’un côté, ses gestes étaient brusques, appuyés au point que j’avais l’impression qu’il allait déchirer mes vêtements et de l’autre côté, les gestes étaient saccadés et hésitants. C’est comme s’il était deux hommes à la fois : un très sûr de lui et un autre très timide avec la peur de mal faire. Deux hommes… Mais qu’est-ce que j’aimerais me faire prendre par deux hommes ! Voilà, je fantasme encore. Ah ! Si mon mari pouvait avoir le même savoir faire. Cette passion dévorante, ces moments de pulsion sauvage… Il m’aime, je n’en doute même pas. Je l’aime aussi c’est certain. Mais comment faire le deuil de tous les plaisirs de la chair ? Bien sûr que j’ai des rapports avec lui, mais c’est toujours hésitant et il ne veut pas me faire de léchouilles d’abricot. Ça me manque tellement, au point que je me demande si je pourrai résister à la tentation. Je pense de plus en plus aux conseils de ...
    ... Martine, une collègue qui ne connaît pas Patrick mais qui sait que je garde de la nostalgie pour nos ébats passés. Elle m’a dit : « Si tu veux, tu n’as qu’à t’offrir un dernier plaisir avant le mariage. » Le plus sérieusement du monde, je lui ai affirmé que je ne pourrais jamais faire une chose pareille. Elle a trouvé ça bien, moi, je restais plutôt perplexe. Plus la date du jour J approchait, je devrais dire jour M, et plus la tension entre mon futur époux et moi-même devenait palpable. Les détails de l’organisation nous montaient à la tête et toujours cette même question qui revenait lancinante : « Qu’est ce que j’ai oublié ? » En revanche il y avait une chose que je n’oubliais pas, je devrais dire quelqu’un que je n’oubliais pas. À chaque moment où j’avais envie d’être aimée, touchée et que cette caresse m’était refusée, je pensais à Patrick. Je ne savais pas quels étaient ses sentiments pour moi, ni s’il en avait encore. Sur un coup de tête, un moment de folie, j’ai décidé de lui envoyer un message. Le voici : « Dommage que je sois au régime, parce que tu es toujours un aussi beau gâteau à la crème fraîche. Plaisanterie à part, je garde sincèrement de bons souvenirs de nos moments passés ensemble. » Si je m’attendais à une réponse, ce n’était certainement pas à celle que j’ai reçu. Ça tenait en une petite phrase : « Et si on enlève la crème ? » Restant perplexe devant cette réponse, j’ai décidé de jouer. C’était habituel de s’envoyer des messages ambigus avec des sous-entendus ...