Le secret de Judith (8)
Datte: 18/08/2018,
Catégories:
Erotique,
... fluides… J’aime cette odeur d’amour tiède. Nos corps collants… fourbus… mais emplis d’une force infinie. Pleins. Mon ventre encore si chaud… Mes cuisses qui tirent… Mes seins toujours gonflés… J’aimerais baiser encore et encore, qu’il me prenne, toute entière, partout, être à lui, sa chose, sa femme, infiniment…. Mais il faut que j’y aille. Dans une heure je dois être derrière mon desk à l’hôtel. A toute à l’heure mon amour. Je ne veux plus dormir sans toi. Tu es à moi. Je me lève, prends mes vêtements et me dirige vers la salle de bains. ----- Encore une journée de passée. Mon Jeannot finit vers 20h ce soir. Nous irons au camping. En attendant, je me dirige vers la prairie de Joseph. J’espère qu’il y sera. Après le récit de Judith, je voudrais qu’il sache que je sais tout. Je ne sais plus vraiment quoi penser de lui. Il a aimé Judith. Comme un fou. Avec un tel respect, pendant des années… Il l’a défendue, consolée, l’a aidée à avorter… Et pourtant je lui en veux. Quelque part lui aussi a protégé son frère, ce salaud ! Il l’a chassé, mais il s’en est trop bien sorti ! J’arrive au pré. Pas de Joseph. Je retrouve mon petit nid et m’installe, seins nus, au soleil. Notre courte nuit a laissé des traces, je suis épuisée. Je m’endors une nouvelle fois. ----- - Bonjour Solène. J’ouvre les yeux. - Bonjour Joseph… Vous ne pêchez pas ? - Je voulais te voir. - Que voulez-vous me dire ? - Rien de particulier. Juste te voir. Je savais que tu étais là, mais comme tu ne descendais pas je ...
... suis monté. - Pourquoi me voir ? - Parce que… tu es belle… et tu me rappelles Judith. - … - Je ne t’ai pas tout dit… - Je sais…. Mais Judith a fini par compléter… Je sais ce qui s’est passé maintenant. - Ah… - Je vous en veux Joseph !!!! crié-je - … - Pourquoi vous ne l’avez pas empêché !!! Pourquoi vous ne l’avez pas tué !!!! Il a violé votre amoureuse ! Il a détruit votre amour !!!! Ce salaud méritait de payer !!!! Il ne dit plus rien. Une larme coule sur sa joue. Il l’essuie d’un revers de manche mais d’autres montent, il n’y arrive plus, il sanglote, il tombe à genoux devant moi, il pleure… Entre ses larmes, il essaie de parler, lentement, soupesant chaque phrase. - Petite… Si tu savais… Toute ma vie j’ai repensé à ce jour… Ca a détruit nos vies. Ma Judith, si belle, si insouciante, si légère, il l’a fracassée. Ce porc a tout sali, tout gâché ! Je t’assure que je l’ai puni ! Mais à l’époque… personne n’aurait défendu Judith. Il s’en serait bien sorti. Je ne suis même pas sûr qu’il y aurait eu un procès si elle avait été voir les gendarmes. Et c’est elle qui en aurait le plus souffert. Je l’ai tabassé. J’étais bien plus fort que lui. Il a pris la dérouillée de sa vie. Je l’ai chassé. Il n’a plus remis les pieds au village…. Il savait que je le tuerais. Mes parents et Marie m’en ont voulu à mort. Mais j’étais l’aîné. La ferme me revenait. Lui était de toute façon voué à partir, à moins de se marier ici. Mais à l’époque les villages se vidaient, les fermes n’étaient plus ...