1. Clotaire et Pierre - Onzième épisode


    Datte: 22/08/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... entendit quelqu’un frapper à la porte. Quelle ne fut pas sa surprise quand, en l’ouvrant, il tomba sur monsieur Ridez Major, son voisin (et accessoirement professeur d’espagnol). - Bonsoir, jeune homme ! Je viens de rentrer d’une journée d’examens à surveiller et, sur le chemin, je me demandais si mon nouveau voisin pouvait accepter de prendre un verre chez moi, pour l’apéritif. Ce sera quelque chose de simple bien sûr, mais cela pourrait nous inciter à faire connaissance… Si monsieur Ridez Major était espagnol de naissance et que cela se devinait du fait de son léger accent, il parlait un français réellement impeccable, comme s’il s’agissait de sa propre langue maternelle. - Eh bien… Je dois vous avouer… - Je sais, je suis votre professeur et vous êtes l’un de mes étudiants, mais vous savez, la fac, ce n’est pas comme le collège ou le lycée… Et puis, rassurez-vous : je n’ai pas l’intention de vous noter comme si vous passiez un examen ! - Bon… Vers 20 heures, cela vous irait ? - Cela sera parfait, jeune homme ! - OK… Eh bien, à ce soir ! - A ce soir… - Au fait, monsieur… Je dois amener quelque chose à boire ? - Ne vous en faites pas, il y aura ce qu’il faut, je pense ! Ce ne sera pas un bar mais cela devrait suffire ! - D’accord, merci. Alors qu’il paraissait terne, Pierre était cette fois-ci presque euphorique. Il lui tardait de faire réellement connaissance avec son professeur et voisin… Certes, il ne voyait monsieur Ridez Major qu’une fois par semaine, pour deux langues ...
    ... rendues obligatoires par le programme universitaire, mais il était tellement beau et dégageait tellement de prestance que trop forte était la tentation d’en savoir plus sur son compte. Entendons-nous bien… Il n’était certes pas en train de tomber amoureux de cet enseignant, mais il ne pouvait nier lui-même qu’il était admiratif de son charisme et de son aura. Un aura qu’il allait voir de près durant cet apéritif… De son côté, Clotaire était rentré chez lui, frustré de l’attitude de son ami. Bien sûr, une fois la porte de son grand appartement fermée, il ne s’était pas effondré en larmes (pas du tout le genre du garçon !) mais comme il lui arrivait de le faire dans ces cas-là, il s’assit sur le canapé, fixant de ses yeux noirs intenses le mur qui lui faisait face et tapota nerveusement ses genoux de ses doigts fins. D’un geste d’un seul, il ôta son tee-shirt gris pour se diriger vers la salle de bains afin de prendre une bonne douche, cela avant de bûcher la dernière épreuve qui devait avoir lieu le lendemain. A peine l’eau commençait-elle à couler que la sonnerie retentit ; furieux d’être dérangé en pareilles circonstances, le jeune homme s’empressa d’enrouler une serviette fine autour de sa taille afin d’ouvrir la porte. En ouvrant la porte, il vit Cédric, vêtu tel un chic type, chemise blanche sous veste noire et sur pantalon clair, petit sourire complice aux lèvres accru par la vue de Clotaire en tenue si légère… - Salut… Que me veux-tu ?, demanda sobrement Clotaire, les ...
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