1. Les Parques 5 & 6 /8


    Datte: 29/07/2017, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail amour, pénétratio,

    ... normal, évident, mais cela va être dur à supporter. Amélie justement franchit le pas de la porte, précédant Lacheneau, Nguyen et les autres membres de l’équipe. Raide comme la Justice dans son fauteuil, Ladrime lui indique une chaise, mais détourne la tête quand Lacheneau déverrouille une des menottes pour l’attacher à la chaîne ancrée au mur : — Asseyez-vous, capitaine. Le ton est froid, administratif, limite hostile. Le commandant appuie sur le bouton REC de la caméra placée sur son bureau. — Mercredi 23 septembre – 16 h 31 – Audition de la capitaine Amélie Letellier dans le cadre de… Sur le même ton, monotone, impersonnel, il continue à égrener les formules et préventions légales. Il en fait trop, d’emblée, et Bérénice Nguyen s’en amuse un peu. La jeune lieutenante est allée voir Amélie dans sa cellule, plusieurs fois depuis le début de la matinée. Très vite, elle a noté la petite lueur attendrie s’allumant dans les yeux de son amie à chaque fois qu’elles parlaient de leur chef. Amélie n’avait évidemment pas voulu avouer son idylle, mais ne s’en était défendue que très mollement, alors que le rouge enflammait ses pommettes. Normal ! Et pour le reste, même si Bérénice se sent un peu triste que son amie-amante ne l’ait pas incluse dans son opération, elle comprend son mutisme et sa prudence et ressent pour elle une immense tendresse et une réelle compassion. — Donc, explique le commandant, nous avons auditionné Amélie Legendre et Amélie Schmidt ce matin. Elles ont ...
    ... pleinement confirmé vos déclarations. Bien. Par contre, l’une et l’autre, surtout Amélie Legendre d’ailleurs, nous ont parlé d’autre chose concernant les viols perpétrés par Veillefonds. Comme il s’interrompt et la fixe, Amélie conclut à sa place : — Le deuxième violeur !— Donc, vous êtes au courant, mais vous n’en avez rien dit ! Le ton est tranchant, mais le regard du policier dément cette sécheresse. — J’ai dit tellement de choses hier soir, je voulais suivre la chronologie, ne pas me perdre dans les détails… Ladrime sursaute, écarquille les yeux et Amélie se reprend aussitôt — Enfin, ce n’est pas ce que je veux dire, ce n’est pas un détail, bien au contraire. Mais il y a juste que chaque parole que je prononçais, chaque fait que je dévoilais entraînait plusieurs questions et que je voulais garder le fil. Enfin, vous comprenez ?— Mouais, maugréé le commandant en lui faisant signe de poursuivre.— Oui, c’est vrai, Clotho, enfin Amélie Legendre…— Stop, l’interrompt Ladrime, vous nous expliquez une fois pour toutes ces surnoms bizarres que vous vous donnez ? Amélie inspire profondément, se détend un peu et gratifie pour la première fois l’assistance d’un petit sourire. — Commandant, nous sommes trois victimes de Veillefonds, et, le hasard en partie, et l’obsession de Veillefonds pour le reste, font que nous portons le même prénom. Tant qu’on se rencontrait en face à face, ça pouvait le faire, mais dès qu’il a s’agit de se téléphoner, de s’envoyer des SMS ou des mails, ce n’était plus ...
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