Cora - Histoires de Sexe

Cora

... sombres, et s’était finement maquillée. Seb, comme à son habitude, était impeccable. Il avait ce goût de toujours paraître plus que présentable, et portait sur son visage la fierté d’avoir à son bras une si belle jeune femme. C’était un couple harmonieux, aussi bien en surface que de manière plus intime. Ils avaient une complicité à toute épreuve, et Cora m’avait confié que sexuellement cela marchait plus que bien entre eux, et ça se sentait. Leur manière de se regarder, de se parler, de bouger ensemble, tout semblait cohérent. Nous discutâmes un peu, puis passâmes à table. Le repas fut apprécié, ainsi que les vins. Après le dessert, nous retournâmes au salon pour y prendre les digestifs et cafés. Au bout de la conversation, nous finîmes par « en » parler : — … Mais c’était juste surprenant de vous voir vous emballer comme ça, c’est tout, balança Nico à Cora.— C’est tout ? Juste surprenant ? lui demanda-t-elle.— Bah, j’avoue que là, quand même, vous avez touché une corde sensible du monde fantasmagorique du mâle que je suis, tu penses bien…— Mais moi aussi, et elle le sait ! intervint Seb.— Ça c’est sûr, pour toi, je le sais mon chéri, répondit Cora à son homme.— Mais dites, c’est la première fois que ça arrive ? me demanda Seb. Je ne savais pas si je devais répondre, alors je restai silencieuse… Ce silence, bien évidement, me trahit, nous trahit en fait toutes les deux, et en dit même bien plus sur la nature de notre relation… — … Non, j’y crois pas ! En vérité, vous avez ...

... fait bien plus ! en déduisit Seb. Tu l’crois ça, Nico, nos meufs se tripotent pendant qu’on est pas là !— J’hallucine ! répondit Nico. Nous étions découvertes ! Nous nous concertâmes d’un regard afin de savoir si nous allions nier, mais nous ne le souhaitions ni l’une ni l’autre. Le soulagement de ne plus avoir à cacher notre secret à nos moitiés était trop appréciable… Nous nous serrâmes dans les bras l’une de l’autre en rigolant, heureuses. — … Et en plus elles sont contentes, regarde ! continua Seb.— Oh, c’est pas méchant ça, c’est plutôt charmant même tu trouves pas ? rétorqua Nico.— C’est vrai qu’elles sont mignonnes toutes les deux, mais justement, je trouve ça injuste ; si ma femme a des rapports d’ordre sexuel avec la tienne, j’ai tout de même le droit d’être au courant, et même présent, non ?— Pas faux, et c’est valable pour moi aussi… Et ils se tournèrent vers nous, avec un air interrogatif. On en était là ; nos hommes déposaientfinalement une réclamation ! Ça ne les gênait pas plus que ça que Cora et moi ayoins des relations plus qu’amicales, mais ils estimaient avoir le droit d’être présents dans ce cas. — Ça veut dire que si j’ai envie d’embrasser Cora et que vous êtes là, ça ne vous gênera pas ? leur demandai-je.— Ça va pour moi, dit Seb.— Pour moi aussi, ajouta Nico. Je la regardai… Oserais-je le faire maintenant ? Savoir que mon amour me regardait était une étrange sensation, un mélange de pudeur et d’excitation. Je le fis. Elle mit sa main derrière ma nuque ...