1. Balade à Lille


    Datte: 24/08/2018, Catégories: fhh, couplus, jardin, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, nopéné, amiamour, lieuxpubl,

    ... — Fini ! Je bondis sur mes pieds. Là-bas, hochant la tête, un inconnu grisonnant et souriant tend le pouce vers le haut. On dirait que ma prestation a eu plus de spectateurs que prévu… Cet homme regarde toujours dans ma direction, semble hésiter puis s’éloigne. Malgré moi, je pousse un petit soupir de soulagement. J’aime exciter mon monde, mais je suis souvent mal à l’aise avec certaines conséquences. Je sais : qui sème le vent peut récolter la tempête… Nous flânons sur la place de la République, allant admirer de plus près le Palais des Beaux-Arts. Bien sûr, mon mari y va de quelques anecdotes. Ensuite, nous traversons tout ce vaste espace pour nous planter devant les grilles de la Préfecture. Je resserre les pans de mon gilet : il y a un peu plus d’hommes en uniforme de ce côté-ci de la place, et je ne tiens pas à avoir des ennuis. À mon grand soulagement, Pascal nous entraîne à présent vers le Théâtre Sébastopol. C’est nettement plus calme par ici ! Ça me change des rues piétonnes ! Mais rien n’est parfait car ici il faut, hélas, zigzaguer parmi les gravats et les barrières pour cause de travaux ; les trottoirs sont percés de trous, de tranchées… pas bien joli, tout ça ! À côté du théâtre se tient un petit marché assez typique avec plein de monde qui s’agite, qui bruisse. Nous restons sur le trottoir opposé à le regarder quelques instants, à désigner du doigt divers étalages, tout en commentant. Soudain, une voix nous interpelle : — Excusez-moi ! Nous nous retournons, et ...
    ... je me retrouve nez à nez avec mon inconnu grisonnant de tout à l’heure, celui qui a tout vu. — Merci pour le spectacle, Madame est bien belle.— Merci pour elle, répond mon mari, très flegmatique.— Je ne vous ai pas suivis, Madame vous confirmera. Nos chemins se sont simplement recroisés, alors je me suis dit… Je suis rouge comme une pivoine. Je suis coutumière de faire de l’exhib’ par webcam, dans des endroits spécialisés comme des salons ou des clubs, mais je ne suis pas habituée à ce qu’on vienne me féliciter en pleine rue. Valentin ne semble pas très à l’aise, lui aussi. Par contre, Pascal reste imperturbable et répond : — Vous vous êtes dit : pourquoi ne pas discuter un peu…— Oui. Comme vous pouvez le constater, je ne suis plus tout jeune, mais c’est pourtant la première fois que je vois ce que j’ai vu. J’en étais même venu à penser que ça n’existait que dans les romans ou les films.— Non, comme vous avez pu le constater, ça existe réellement. Bien que je vous accorde que ce ne soit pas ultra-fréquent d’en voir ainsi sur Lille à pareille heure.— Je suppose que vous êtes le mari…— Bien deviné. Puis un certain silence s’installe. Moi, je reste assez gênée ; de son côté, Valentin danse un peu sur place. Notre inconnu semble tergiverser, tandis que mon mari reste imperturbable, tel un poisson dans l’eau. C’est d’ailleurs lui qui rompt le silence : — Auriez-vous quelque chose à demander ?— Euh… oui, si ce n’est pas abuser…— Je vous écoute… L’inconnu se pince des lèvres. Je le ...
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