De Constantine à Marseille - Jean - 3
Datte: 30/08/2018,
Catégories:
hh,
jeunes,
Collègues / Travail
hépilé,
hotel,
hsoumis,
hdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
intermast,
Oral
hdanus,
hgode,
hsodo,
jouet,
aliments,
baillon,
init,
Gay
... toulousain de passage, une autre fois avec un copain italien qui tient la réception dans un tout petit hôtel du coin. La seconde fois, nous étions dans l’un des seuls bars ouverts très tard dans la nuit. J’étais assis à une table avec Damiano, et en m’absentant pour aller aux chiottes, je suis passé devant un groupe de jeunes, et me suis trouvé nez à nez avec Abdel le Rebelle. Nos regards se sont accrochés. Il y a eu comme un grand vide dans mon esprit. Comme si la salle était devenue silencieuse. Comme si lui et moi étions seuls. Son regard n’était pas hostile, juste curieux. Le premier, j’ai rompu le charme. Je l’ai salué de la tête. Il a marqué un temps de retard. Il m’a semblé le voir légèrement sourire, ou peut-être le sourire était-il uniquement dans ses yeux ? Puis il a hoché la tête à son tour. Tel un automate, j’ai alors poursuivi mon chemin et me suis retrouvé aux chiottes. Je crois bien que j’ai dû regarder devant moi pendant cinq minutes, la bite à l’air, avant de pouvoir pisser. Les nuits qui ont suivi ont été agitées. Sans arrêt je me réveillais. Inutile de préciser qu’Abdel était le personnage récurrent de mes rêves. Comme toujours j’allais me branler pour calmer mes nerfs. Ça ne m’empêchait pas d’accumuler du déficit en heures de sommeil. Je suis devenu complètement à cran, limite agressif. Et les journées étaient rythmées par de réguliers échanges de regards entre Abdel et moi. Au fond de moi-même, j’étais furieux de mon impuissance, et c’est ce que mes yeux ...
... devaient dire. Et devant moi, j’avais ce même regard arrogant et moqueur aperçu dans le bar, l’autre soir. Un soir, alors que je venais d’avoir un entretien téléphonique plus mouvementé que d’habitude avec le contrôleur financier, à Marseille, je suis allé me dégourdir les jambes vers la réception, et ai été témoin à nouveau, d’une de ces prises de bec stérile entre Abdel et l’un de ses collègues. Je ne suis intervenu qu’à partir du moment où l’autre a bousculé Abdel. — Pourquoi pas un match de boxe pendant que vous y êtes ? Hors de moi, je les ai convoqués dans mon bureau. Je leur ai fait un discours aussi moral que stupide, tant pour évacuer ma rancœur du moment que parce que c’était tout de même un peu trop. Bien entendu, Abdel le rebelle simulateur avait retrouvé tout son calme. L’autre était encore chaud comme les braises. J’ai renvoyé ce dernier chez lui en lui promettant un blâme officiel. Et je me suis retrouvé seul avec Abdel. Silence. — Écoute Abdel, je suis fatigué de ton comportement ! J’ai renvoyé ce type mais c’est toi que j’aurais dû renvoyer !— Alors pourquoi tu l’as pas fait ? Silence. — Je suis fatigué, Abdel ! J’ai pas envie de polémiquer avec toi ! Il y a un truc qui colle pas entre nous deux et je sais pas quoi ! Je devrais t’en vouloir et probablement te virer ! T’es d’accord ? Silence de sa part. Il a beau être brave, l’idée de perdre le job doit pas bien l’amuser. Je me jette à l’eau : — Si t’es d’accord, on va avoir une discussion tous les deux, après ...