Chroniques immortelles (12)
Datte: 02/09/2018,
Catégories:
Divers,
... Phidias ! Minos s’interpose entre lui et la nymphe. — Non maître ! Fait-il d’une voix grave. Ayez pitié. Épargnez là ! — Écarte toi, ou partage son sort ! Je sors alors de ma torpeur et je bondis, m’interpose à mon tour. — Wow, wow, wow, on se calme ! Quelqu’un ici peut-il m’expliquer ce qui se passe ??? — Il veut nous… pétrifier, fait Io à voix basse. — Quoi ??? En un éclair, les idées déferlent à une cadence infernale dans ma tète. Tout devient clair ! Ces statues à la mine torturées, inquiètes, terrifiées, cet animal qui a pris vie tout à l’heure, et cette phrase lourde de menaces de Gaïa « c’est un pouvoir redoutable, parce que çà marche aussi dans l’autre sens ». Ces statues ont été un jour des personnes, des êtres vivants ! Par tous les dieux… C’est horrible. — Non arrêtez, vous ne pouvez pas faire çà ! — Oh si je le peux ! — Mais enfin, vous n’allez quand même pas les statufier simplement parce qu’ils me l’ont demandé ??? — Ils ont violé un accord ! Ils avaient déjà fait cette demande, j’ai refusé et ils m’ont insulté ! Moi ! Leur créateur ! Je vais simplement leur rendre leur forme originelle ! — Mais ils s’aiment, quoi, merde, c’est difficile à comprendre ? — Petite idiote ! Que sait-tu de l’amour ? — Je sais suffisamment de chose pour voir que vous n’êtes qu’un vieillard aigri et désabusé ! Je vois les yeux de Phidias étinceler de fureur. Ce fou criminel va aller au bout de ses dires ! — Ça suffit ! Écarte-toi ou… — Jamais, je vous en empêcherai ! qpdqggfz ...
... J’oublie toute prudence… Je ne prête pas attention au déchaînement d’énergie qui émane de Phidias. En une fraction de seconde, mue par je ne sais quel instinct, je me métamorphose en mon personnage de loup-garou, griffes dégainées, crocs menaçants en grondant furieusement. Cruelle erreur… — Cette fois, c’en est trop ! Gronde t-il. Je vais te remettre à ta place ! Je ne vois rien venir. c’est trop rapide. Je distingue à peine des ondulations lumineuses qui me frappent aux chevilles, au poignet, au cou. Je me retrouve plaquée contre un mur, les bras en croix. Un coup violent me frappe l’abdomen. Je me retrouve immobilisée, crucifiée, hébétée. Et puis la douleur arrive... lancinante, intense, atroce, qui me vrille l’abdomen et irradie tout mon corps. Je n’arrive pas à respirer. Je suffoque. Je tousse. J’éjecte en toussant des gouttelettes de liquide rouge. Tout tourne autour de moi. Et Phidias vient vers moi, la queue dressée, un sourire cruel aux lèvres. — A présent, on va voir si tu es digne d’être une déesse ! Je suis au bord de l’évanouissement. D’un seul coup, Phidias me pénètre et commence à me baiser comme si de rien n’était, comme si je n’étais pas en train d’agoniser. Mais je réagis d’instinct. D’abord me guérir, ce que je fais dans la seconde. Puis anesthésier la douleur. Fait. J’ai repris sans m’en rendre compte mon aspect humain. Je peux à présent prendre conscience de ce qui se passe. Phidias est en train de me ramoner consciencieusement. Dans un coin, je vois Io et Minos ...