1. Lazarius et l'antiquaire (4)


    Datte: 30/07/2017, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... me dire qu’elle m’attendait à midi (histoire de me rappeler, l’air de rien, le rendez-vous. Elle devait avoir peur que j’oublie.) Mais je n’avais pas oublié. Le samedi 20, donc, je pris la route. Je m’arrêtai en chemin et lui pris chez un pépiniériste près de Montfort sur Risle une énorme gerbe de fleurs. Je suis galant et civilisé, je ne lésine pas quand il s’agit d’une femme charmante. A l’adresse qu’elle m’avait donnée il y avait une très grande propriété rustique, et une maison à toit de chaume et murs à colombages, typique du pays. Je sonnai et elle m’accueillit avec un grand sourire. Elle était joliment maquillée, sa coiffure était soignée, bouclée, les cheveux fraichement teints de blond et méchés. Elle portait une robe en fin lainage, assez moulante mais légère, qui lui descendait en dessous des genoux, des escarpins noirs vernis, des bas fumée. On aurait dit qu’elle s’était habillée pour sortir, j’en fus flatté. Elle fut ravie de mes fleurs. On aurait dit que c’était un rendez-vous galant. Elle me fit entrer. La maison était sombre, comme ces maisons dont le toit descend trop bas, et dont les fenêtres, rustiques, sont trop petites ; les pièces, vastes, étaient cependant encombrées d’un mobilier ancien, de pièces d’antiquité telles qu’une mappemonde, une petite table d’échecs, pour ne citer que ce dont je me rappelle. Elle me fit asseoir et me proposa de nous servir l’apéro, et d’aller ensuite me montrer sa « collection » d’antiquités récemment acquise et qui était ...
    ... susceptible de m’intéresser. Nous bûmes donc une coupe de champagne en parlant de cette maison, de la région que je ne connais pas assez. Son terrain était trop grand, et c’était compliqué de l’entretenir, d’autant qu’elle ne venait pas assez souvent. La végétation, dès le printemps, entre la pluie, fréquente et les rayons de soleil, poussait à une vitesse fulgurante, et il lui était difficile de trouver des jardinières pour venir s’en occuper en semaine. C’était une maison de famille, dont elle avait hérité il y avait déjà longtemps, mais elle songeait à s’en séparer. « Mais vous connaissez le marché de l’immobilier maintenant... Même à vil prix, je ne suis même pas sûre que je trouverais un acquéreur. » Notre coupe une fois descendue, elle me proposa de m’emmener dans une de ses dépendances où elle avait remisé ses acquisitions. « Attention, ça glisse. Il y a des pas japonais, mais avec la pluie et la végétation qui est pressée de reprendre ses droits, on ne les voit plus pour la plupart… Et puis, moi-même, je ne suis pas vraiment chaussée pour marcher là » me dit-elle. Je devinai que c’était bien la coquetterie et le désir de me séduire qui lui avait fait revêtir une telle tenue et enfiler de pareilles chaussures. « Vous voulez bien me tenir le bras ? » ajouta-t-elle avec une petite moue, « j’ai peur de glisser et de m’étaler. Il a tellement plu la semaine dernière… » Je crochai donc son bras et la suivis jusqu’à un bâtiment en torchis distant seulement d’une quarantaine de ...