Mister Hyde - 15 et 16
Datte: 09/09/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... prennent conscience. La seule chose que je vous demande, c’est d’être accompagné d’un observateur neutre pour le cas où mon plan foirerait. Je ne tiens pas à être viré pour une faute qui ne m’est pas imputable. Suite à ce discours, les discussions allèrent bon train et il fut décidé que la responsable informatique du site l’assisterait. Cela n’enchanta guère Frédéric mais il n’eut pas le choix. Il fut également chargé d’informer la dame de ces dispositions. Le coup de fil qu’il lui passa, le vendredi, le mit en retard. Il avait eu le tort d’écouter un peu trop longtemps les jérémiades de celle que désormais il nommait : « la connasse ». *** Frédérique relisait pour la énième fois le court texto de son Maître : « J’arrive ce soir. », quand Julie, la responsable informatique, déboula furieuse dans son bureau. – Ton mec est vraiment un connard, il débarque ce week-end pour superviser la réinstallation du logiciel… Depuis quand on bosse le week-end dans cette boîte ? Frédérique leva les yeux. Elles avaient sensiblement le même âge toutes les deux mais elles étaient foncièrement différentes et pas seulement par leurs physiques. Châtain foncé, les cheveux ramenés en chignon, le visage outrageusement peint, la poitrine généreuse engoncée dans une veste de tailleur qui lui donnait un air de batterie d’obus, le fessier moulé dans une robe crayon, Julie arborait un perpétuel sourire aguicheur. Frédérique ne l’aimait pas et elle avait toutes les raisons de penser que c’était ...
... réciproque. – Un, ce n’est pas mon mec, deux, il est le chef du service informatique, donc, ton patron et pas le mien. Trois, je le connais suffisamment pour savoir qu’il est loin d’être con et quatre, s’il bosse le week-end, c’est que ça doit vraiment être important. Petit additif, il aime son boulot et il aime la boîte. Si j’étais à ta place, je prendrais comme une chance le fait de le côtoyer même si ça demande des sacrifices. C’est vraiment un type bien. Elle était convaincue et elle fut convaincante, Julie repartie un peu plus calme qu’elle n’était venue. Frédérique la regarda partir et relu le texto. Une vague de désir l’envahit. *** Lucile avait attendu la dernière seconde pour monter dans le train, déçu de l’absence de Frédéric. Mais elle avait plein de choses à faire avant la soirée d’anniversaire de mariage de ses parents, il n’était pas question d’arriver trop tard. Pour tromper son ennui, elle se replongea dans ses notes sur les recluses, ces femmes qui se faisaient emmurées vivantes dans de minuscules cachots attenants aux murs d’églises ou de cimetières. Elle se demanda comment elle pourrait intégrer à son mémoire ces déviantes de la claustration. Ne pas trouver de solution l’agaça, elle ferma les yeux : les fruits de son imagination seraient sans doute plus amusants, plus excitants ; d’autant que dans son rêve éveillé, Frédéric lui souriait. *** Frédérique arriva chez elle vers vingt heures, un peu honteuse de son égoïsme. Plus tôt dans la journée, elle avait appelé sa ...