Plongée en eaux profondes
Datte: 31/07/2017,
Catégories:
f,
fh,
bizarre,
Oral
mélo,
fantastiqu,
fantastiq,
... cessa de se débattre. Le pompier put alors décoincer l’attache de sa ceinture et la tirer hors de la voiture. Après avoir récupéré l’embout de caoutchouc, il prit une longue inspiration et fila vers la surface, un bras autour de la taille de la jeune femme. La fille avait perdu connaissance. Dans un effort surhumain, Marc réussit à la propulser sur la crête du muret, après s’être débarrassé de ses bouteilles dans le lac. Blanche comme un linge, la respiration heurtée, les lèvres cyanosées, elle était en hypothermie. Avec le froid, la situation s’aggravait de minute en minute. Il n’avait pas le temps d’attendre ses collègues, il devait agir lui-même, réchauffer à tout prix le buste et les voies aériennes, pour empêcher le cœur de flancher ! Le pompier récapitula les gestes d’urgence qu’on lui avait appris ; après avoir poussé le chauffage de la voiture à fond, il allongea la jeune femme sur la banquette arrière et la déshabilla, lui ôtant son pull gorgé de flotte, arrachant son fin chemisier blanc, ne lui laissant que son soutif noir. À ce stade, de simples vêtements secs ne suffiraient pas à la revivifier. Sans se laisser déconcentrer par la plastique somptueuse de la fille, Marc ôta sa combinaison de néoprène et s’étendit sur elle, se serrant de son mieux contre sa peau glacée pour lui communiquer sa propre chaleur. Sous les seins de marbre, aussi durs que ceux d’une statue, battait un cœur de colibri affolé, cognant follement aux barreaux de la cage thoracique. Lui ...
... insuffler de l’air chaud, à présent. Il écarta les mâchoires de la jeune femme et colla sa bouche à la sienne, respirant par le nez et soufflant directement dans sa gorge. Un observateur extérieur aurait vu là un couple faisant l’amour, ou, pour le moins, assez avancé dans ses préliminaires. Ce ballet charnel était bien plus que cela. Marc se battait pour la maintenir en vie, faire pencher le fléau de la balance du bon côté. Et il y parvenait. La blonde reprenait peu à peu des couleurs, son corps abandonnait sa rigidité effrayante, s’amollissait sous lui. Elle remuait imperceptiblement, creusait le bassin, se mettait à frissonner. Marc se rendit compte qu’il bandait. La jeune femme, toujours inconsciente mais éminemment désirable, lui faisait plutôt de l’effet… Bien qu’il ne l’ait jamais rencontrée, le pompier avait l’impression troublante de déjà la connaître. Elle ressemblait à la femme de ses visions, si fragile, si désespérément en danger, cette femme dont il était tombé amoureux avant même de s’en rendre compte. Il avait assisté tant de fois à sa mort que l’idée de ne rien faire pour la secourir lui était insupportable. S’il avait plongé du barrage, c’était uniquement pour elle, dans l’espoir de la tenir saine et sauve dans ses bras. Et voilà qu’en cet instant précis, par la simple vertu de son souffle, il la ramenait à la vie. Un peu comme cet abruti de Prince Charmant réanimant Blanche-Neige d’un baiser, après avoir magistralement foiré son coup avec la Belle au bois dormant. ...