1. La Veuve Noire


    Datte: 19/09/2018, Catégories: ff, fplusag, Collègues / Travail hotel, voyage, chantage, fgode, init,

    ... elle est comment ?— Assez belle, je dois le reconnaître. Grande, sexy, très distinguée. Brune aux formes plantureuses. La classe de la tête aux pieds. Très coquette et narcissique aussi…— Formidable ! Et cela ne t’inquiète pas ? Enfin, cela dévoile une autre facette de ta personnalité.— Ah ? Laquelle ? Le regard de David pétille de malice. — Ce côté sombre de ta personnalité. Sulfureuse et manipulatrice… Il préfère ironiser. Malgré tous ses efforts pour la dissuader de mettre son plan à exécution, et au nombre d’incessantes disputes, il a compris qu’elle ne changerait pas d’avis. C’était chez elle une vraie obsession, son combat, au point d’avoir pris un congé sans solde de deux mois – elle était secrétaire médicale – et s’être inventée une fausse identité, un fauxcurriculum vitæ, pour se faire embaucher dans l’Agence Immobilière de cette Lucrèce Gallis. Cette détermination forçait le respect. Il avait alors compris que la douceur tranquille de Nadia était avant tout l’expression de sa force. Alors, maintenant, autant prendre toute cette affaire à la légère… — Luc, le petit déjeuner est servi ! Dépêche-toi, tu vas être en retard à l’école. C’est Nadia qui vient de crier depuis le seuil de la cuisine. De petits pas dévalent les marches en trombe avant le claquement d’une porte. Inquiète, elle se tourne vers son fiancé. — Il a toujours ses maux d’estomac. Je vais reprendre un rendez-vous, ce n’est pas normal… Son traitement est inefficace. Le téléphone qui sonne à ce moment ...
    ... l’oblige à sortir de la cuisine. David engloutit son café, se lève et remet le bol de chocolat chaud de leur fils dans le micro-onde. Trente secondes, pas plus… À cet instant, Nadia jaillit dans la cuisine, lui intimant d’un geste nerveux d’éteindre le micro-onde qui fait trop de bruit. Intrigué, il s’exécute. Il comprend que quelque chose ne va pas. Sa fiancée semble agitée, le portable collé à l’oreille d’une main crispée. — Oui, bien sûr, Madame… Je m’arrangerai pour me libérer… Aucun souci, je serai prête. Puis elle reste sans voix avant de balbutier : — Trois jours ? C’est… c’est long… Oui, bien sûr, je comprends… Elle laisse planer un long silence avant de lâcher dans un soupir : — D’accord. Vous pouvez compter sur moi. Elle éteint son portable puis observe longuement son fiancé qui lui rend son regard, tout aussi perplexe. — Le piège se referme, ça y est ! Elle a besoin de mes services pour un déplacement à Chartres, un gros contrat qu’elle veut être la seule à négocier, et qui nécessite apparemment deux à trois jours de présence sur place. Il est aussi inquiet qu’elle est nerveuse et excitée… Oui, c’était cela, la situation semblait l’amuser, une dose de danger aussi excitante qu’inquiétante. — Eh bien, ta petite comédie a fait son effet, commente-t-il avec dépit. Elle n’a pas tardé à trouver un prétexte bidon pour t’éloigner et se retrouver seule avec toi.— Ne t’inquiète pas, je gère. Dans cette histoire, c’est moi qui tire les ficelles et qui mène la danse. David ne ...
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