1. La Veuve Noire


    Datte: 19/09/2018, Catégories: ff, fplusag, Collègues / Travail hotel, voyage, chantage, fgode, init,

    ... dit rien. Sa fiancée est littéralement inconsciente, ayant la fâcheuse tendance à pécher par excès de confiance. Et il n’est vraiment pas certain qu’elle contrôle aussi bien la situation… *** Dans les environs de Chartres, deux semaines plus tard Un hôtel de charme, véritable moulin qui élève sa façade ocre au-dessus de la rivière de l’Huisne, au cœur d’un parc ombragé. Romantique, tranquille, c’est un écrin de verdure idéal pour les amoureux. Un charme qui laisse Nadia indifférente. La chambre est aussi conviviale et reposante, spacieuse, mêlant pierres et poutres en bois dans des tons chaleureux. C’est celle de Nadia. Lucrèce a la même, juste en face, mais vient de trouver un faux prétexte pour la rejoindre. Elle veut l’aider à trouver une tenue appropriée pour un dîner dans un restaurant gastronomique, en plein centre-ville. Nadia n’est pas dupe. Lucrèce est sur des charbons ardents, impatiente de la conquérir, et tout va se jouer dans les minutes qui viennent. Elle a fait ce qu’il fallait pour la mettre dans un tel état. Auparavant, dans la chambre de Lucrèce, elles ont fait quelques essayages. En toute innocence, comme deux amies qui s’échangent leur secret de toilette et leurs atouts de séduction. Sauf que les regards gourmands de Lucrèce n’avaient rien d’innocents. Ses yeux embués de désir en disaient long sur ses véritables envies. Et Nadia avait feint de l’ignorer, jouant la carte de l’insouciance, tantôt effrontée ou pudique, espiègle ou ingénue, le feu et la ...
    ... glace… pour un cocktail explosif qui l’étonnait elle-même. Tout cela était si étranger à sa vraie nature. Depuis qu’elle avait laissé derrière elle sa petite vie trop tranquille, seule dans sa quête de vérité et de justice pour confondre cette femme, l’étrange sensation de tourner le dos à son fiancé se faisait plus pressante, comme si une part d’elle-même, essentielle, prenait une tournure définitive. Comme un point de non-retour qu’elle est incapable d’expliquer. Est-ce parce qu’elle se prend au jeu de cette mission solitaire ? Ou est-ce le fait de se sentir désirable et audacieuse, dévoilant des ombres de sa personnalité dans cette troublante partie de séduction ? Elle ne le sait pas. Comme elle préfère ignorer la beauté vénéneuse de sa patronne qui, en tenue sexy ou en sous-vêtement, est d’une redoutable beauté. Comme le disait si bien David, les choses seraient plus faciles si Lucrèce était « moche ». Ce qui est loin d’être le cas… Alors, lorsque Lucrèce s’est montrée de plus en plus entreprenante, la poussant à aller plus loin dans leurs poses suggestives en sous-vêtements, elle avait compris qu’il était temps de battre en retraite, regagnant au plus vite sa chambre. Là où elle a installé le caméscope, caché sous une pile de vêtements, objectif braqué sur le lit, dans un placard légèrement entrouvert. Tout est en place. Elle enclenche vite l’enregistrement du caméscope avant que Lucrèce ne jaillisse dans sa chambre. Car celle-ci, dans un état de surexcitation incontrôlable, ...