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Je peux vous donner une photo ?
Datte: 20/09/2018, Catégories: fh, Oral fsodo,
... ses motifs de satisfaction, les professionnels seulement. Une fois dans sa chambre, elle a du mal à trouver le sommeil. Elle imagine les différentes stratégies pour annoncer à ses parents et à la famille sa relation avec Bernard et leur futur mariage, car pour elle le doute n’est pas de mise : c’est l’homme de sa vie. Jamais elle n’a ressenti pour un de ses copains ce qu’elle ressent pour lui. Ce dernier aussi a bien du mal à rejoindre Morphée. Les derniers événements tourbillonnent dans sa tête, les questions aussi. Ne se leurre-t-il pas en pensant aimer Julie ? N’est-ce pas l’image d’Ariane qu’il aime ? A-t-il le droit de laisser la jeune fille s’engager avec un homme de l’âge de ses parents ? D’affronter sa famille comme l’a fait Ariane avec les funestes conséquences que cela a eues ? Et il y a Catherine. À force d’introspection, il se rassure quant à son amour pour Julie. Si sa ressemblance avec Ariane a bien joué un rôle dans les premiers regards qu’il a porté sur elle, cette même ressemblance a plutôt ensuite brouillé sa perception de la jeune fille et ce qu’il ressentait vis-à-vis d’elle. Elle n’eût point été un sosie d’Ariane, il aurait réalisé beaucoup plus rapidement l’évolution de ses sentiments. Aurait-il alors continué à la voir ? La crainte de s’attacher à une jeunesse de 20 ans sa cadette ne l’aurait-il pas fait fuir ? Tous deux finissent par sombrer dans un sommeil agité et tous deux se réveillent en ayant pour première pensée l’autre. Julie est ensuite ...
... prise dans le tourbillon du départ chez sa grand-mère. Le hasard veut que la tante Antoinette soit, une fois n’est pas coutume, présente. Elle s’arrange pour avoir un aparté avec Julie pour lui demander si elle a des nouvelles de Bernard Melpa. Cette dernière lui répond qu’il l’aide pour ses études en lui ouvrant son carnet d’adresses et en l’emmenant à des séances de travail. Quand elle s’arrête de parler, sa tante la regarde avant de lâcher : — Toi, ma petite, tu es amoureuse. Julie rougit, bredouille, et finit par en convenir. Elle raconte alors la semaine passée, depuis l’épisode du lanternon jusqu’à la conversation du retour, hors bien sûr les parties de jambes en l’air. La tante n’est pas dupe de cette omission. — C’est donc toi qui as pris l’initiative.— Sinon, je crois que j’aurais pu attendre jusqu’à la Saint Glinglin. Notre différence d’âge et ma ressemblance avec Ariane le paralysaient.— En as-tu parlé à tes parents ?— J’ai posé des jalons. Je leur ai déjà dit que j’avais rompu avec Marc et j’ai parlé d’un architecte des Monuments historiques avec qui j’étais partie en voyage pour la semaine.— Les prochains temps ne vont pas être faciles pour toi.— Ça m’est égal, je suis prête à me battre.— Je crois entendre ta cousine. Je suis de tout cœur avec toi car je sais que Bernard Melpa est quelqu’un de bien. Mais suis son conseil : ne fais rien dans la précipitation, sur un coup de tête. Réfléchis avant de lancer la bombe.— C’est tout réfléchi. Mais je suivrai son conseil et ...