1. Je peux vous donner une photo ?


    Datte: 20/09/2018, Catégories: fh, Oral fsodo,

    — Je peux vous donner une photo ! lance Julie, exaspérée. Cela fait trop longtemps que cet individu, assis en face d’elle dans le métro, la fixait avec insistance. C’est une belle fille de 23 ans, aux cheveux noirs et aux yeux bleus. Elle est d’un caractère aimable, mais le regard de cet homme qui doit bien avoir vingt ans de plus qu’elle a fini par la faire bouillir. En l’entendant, il sursaute, a l’air un moment égaré avant de se reprendre : — Je vous prie de m’excuser, Mademoiselle, je ne voulais pas vous importuner. Il se penche sur son livre. Elle fait de même. Quand elle lève le nez, elle ne peut s’empêcher de le regarder. Il a la tête baissée ; d’un geste rapide, il essuie sa joue d’un revers de main. Il fouille dans ses poches en reniflant légèrement. De voir cet homme pleurer la laisse interdite. Elle prend son paquet de mouchoirs et le lui tend. Il en prend un en la remerciant, osant à peine la regarder. Il lui fait pitié. Elle lui dit : — Je suis désolée pour tout à l’heure, je ne voulais pas vous blesser.— Non, non, c’est de ma faute. Je devais vous dévisager de manière inopportune.— C’est vrai que vous me regardiez comme une apparition. Le regard de son vis-à-vis se voile un peu plus. — Vous… Vous ressemblez à quelqu’un que j’ai… connu… et qui est morte.— Je suis désolée.— Je vous en prie. Vous n’y êtes pour rien. Je me laisse aller à vous embêter avec mes vieux souvenirs.— Si vieux que ça ?— Oui ! Vingt ans dans un mois exactement.— Au moins, est-elle toujours ...
    ... vivante dans votre cœur. Il sourit : — C’est quelque chose qu’elle aurait pu dire.— Comment s’appelait-elle ? Si je ne suis pas indiscrète.— Ariane… Mais son fil a été cassé et il ne guide plus mes pas. Il se lève, sourit à nouveau : — Merci, Mademoiselle, et bonne soirée. En descendant, l’homme se sent rasséréné. Aussi étrange que cela paraisse, cette rencontre ne l’a pas abattu, comme cela arrive si souvent quand il pense à Ariane. Songeuse, du wagon, Julie regarde sur le quai la silhouette s’éloigner. Elle aimerait rencontrer quelqu’un qui l’aime comme cet homme aime encore son amour disparu. Elle se rend compte qu’avec son copain Marc, ça n’a rien à voir. Ils prennent du plaisir ensemble ; au lit, ça se passe plutôt bien, mais en dehors de ça… Contrairement à l’inconnu, cette rencontre la déprime plutôt. Le soir, Marc l’accueille chez lui d’un rapide baiser, l’entraîne vers la chambre en la déshabillant. Il la caresse un peu, passe sur elle. Son sexe envahit celui de son amie et la besogne, alternant allers-retours lents et rapides, puis il devient frénétique et se répand dans son puits d’amour avant de s’effondrer sur elle. Ce n’est pas la première fois qu’il la saute avant d’échanger trois mots. C’est vrai, cela faisait plusieurs jours qu’ils ne s’étaient pas vus, mais elle a quand même l’impression qu’il s’est servie d’elle comme d’une poupée. Il pourrait faire un peu attention à elle… Elle n’a pas eu de plaisir : cela lui apparaît mécanique, sans chaleur. Après des ...
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