Marie Claire - Histoires de Sexe

Marie Claire

... s’il était moins con, il devrait regretter son comportement. Mais non, il se dit sûrement que Marie était folle. Toi, tu as osé lui désobéir en ne t’engageant pas dans l’armée, mais en allant en fac de droit. Est-ce que tu as récupéré l’ordinateur de Marie ? — Oui, mais je n’ai pu ouvrir ses fichiers, il faut un mot de passe.— Donne-le, que je le débloque. Quelques instants plus tard apparaissait le journal de Marie. — Mais comment as-tu fait ? J’ai tout essayé, prénom, date de naissance, etc.— Quand nous étions toutes petites, nous avons lu un hebdomadaire où il y avait les aventures de Zig et Puce. Cela nous a plu et nous avons décidé que je serai Zig et Marie, Puce. Mais quand nous avons prononcé ces noms devant le vieux, il nous a engueulées à mort, nous avions des noms de baptême. Dès lors, nous ne l’avons plus utilisé devant personne, mais seulement entre nous. C’était notre mot de passe. Pendant plus d’une heure ils ont pris connaissance du journal. Ils se sont regardés, sont restés silencieux, anéantis. — Je ne peux pas laisser passer ça, il faut faire payer ce salaud, dit Claire.— Oui, mais comment ?— Je vais profiter de notre ressemblance et me faire passer pour elle. C’est moi qui l’attendrai vendredi prochain, je lui offrirai le champagne, le droguerai, je vais le rendre fou.— Mais c’est toi qui es folle ! Tu te rends ...

... compte de ce qu’il lui demande.— Oh, ce ne sera pas le premier, et j’aurai même probablement du plaisir, ne serait-ce qu’en pensant à ce qu’il va dérouiller. -o-o-O-o-o- La police est venue enquêter pour connaître les circonstances exactes de l’accident de David. Tous les voisins et Jacques ont été d’accord pour l’expliquer : il a traversé comme un fou, sans regarder. Jacques est reparti en voiture, s’est arrêté près d’un café. Claire est sortie, a pris place à ses côtés. — Ça y est, c’est réglé ?— Oui, mais tu es folle d’être venue te mettre en face, heureusement aucun des voisins ne t’a aperçue sinon, quels emmerdements !— J’ai fait attention, j’avais mon manteau et un foulard sur la tête. Quand il a débouché, j’ai tombé tout ça, il m’a vue dans la robe de Marie et je lui ai fait signe de la main de venir. Je ne voulais pas le laisser seulement perplexe, mais le tuer. Et que faisons-nous pour maman ?— Je crois qu’il va falloir l’interner. Le vieux se retrouve tout seul.— J’irai la voir, puis dans quelques jours, je rentrerai à la maison et dirai ses quatre vérités au vieux. Il va être stupéfait de mon retour. Mais surtout je vais lui expliquer pour quelle raison Marie et morte, et que c’est de sa faute. J’espère qu’il en claquera.— Tu es vraiment cynique, impitoyable.— Que veux-tu, les chiens ne font pas des chats, je suis comme lui.