L'ascenseur
Datte: 01/10/2018,
Catégories:
fh,
voisins,
ascenseur,
Oral
pénétratio,
— Je vous emmène où.— Comment ça vous m’emmenez où ?— Jusqu’où vous voulez monter, quel étage ?— Au dernier, dit la femme, le plus haut possible, ajoute-elle avec un léger sourire. Ses yeux se plissent et ne quittent pas le regard de l’homme. Le sourire mince, les yeux ; on sent que vient de naître une idée chez elle. L’homme, en intelligence, comprend aussi que quelque chose vient de germer dans la jolie petite tête féminine. Les yeux brillent. Il sourit aussi : c’est qu’ils se sont déjà rencontrés. Tous les jours ils se rencontrent : ils habitent le même immeuble. Elle loge au dernier, lui deux étages au-dessous. C’est sa phrase « je vous emmène où. » Il se place près des boutons et : « je vous emmène où ? » Il presse le bouton, donc il emmène. Elle rit, baisse les yeux. Cette phrase, il lui a dit aussi à elle, plusieurs fois, mais jamais elle n’a envisagé pouvoir interpréter ça comme une invitation. Pourtant elle est sensible à son charme, mais à chaque fois elle dit : « dernier », ou « septième », septième étage. Et aujourd’hui, sans qu’on sache si ce qui arrive vient d’elle ou d’une disposition particulière chez lui, elle pense « septième ciel , emmène-moi au septième ciel. » C’est ça qu’on voit dans son sourire et dans l’éclat des yeux. La porte se ferme. Elle est lourde et comme d’habitude fait beaucoup de bruit. Mais aujourd’hui, le coup que donne la porte à l’habitacle vient accentuer l’isolement, calfeutrer davantage la cabine, étroite, tapissée de moquette. Moins ...
... large que la longueur d’une jambe — en tous cas d’une jambe de la femme du septième. Un miroir tente de donner de la profondeur. C’est par ce miroir qu’ils se parlent alors que l’ascension commence : — Vous êtes déjà restée coincée?— Pas dans un ascenseur. Et, répondant, elle tire les clés de son appartement hors de son sac à main.— J’ai appris comment le bloquer, vous savez. La femme acquiesce en souriant, et à sa propre surprise défie l’homme du regard —eh bien, vas-y, bloque l’ascenseur !pense-t-elle. Et il le fait : il s’élance et retombe lourdement sur le sol. Le mécanisme de sécurité, probablement très sensible, se déclenche, la cabine s’immobilise. La fille laisse échapper ses clés d’appartement. Elle est surprise d’abord : elle pense et il fait ; le bruit des clés sur le sol ; et puis, cet ascenseur et ce type, ce sont des choses qui arrivent fréquemment, et jamais de cette manière. Et pensant à cela justement la surprise passe. La fille sourit à nouveau et porte encore son regard dans les yeux joyeux qui la regardent. La cabine est à l’arrêt. Sans quitter le regard de son voisin elle se baisse, le bras tendu, pour reprendre les clés. Ses genoux s’écartent et la jupe se relève sur ses cuisses. Elle s’assied presque sur le dos de ses pieds, qui sont portés haut grâce aux talons de ses sandales ouvertes. Ils se regardent ; lui d’en haut, aperçoit un peu de l’intérieur des cuisses, ses orteils aux ongles vernis plus bas, et elle, d’en bas voit le pantalon de l’homme se ...