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Kristine 14 Malgré tous mes efforts....
Datte: 03/10/2018, Catégories: Dans la zone rouge,
... j’échangeais de quelques faveurs étaient de l’argent vite gagné. Mais petit à petit, à chaque fois, on y perd un plus de soi même. La douche n’efface pas tout. Il arrêté sa voiture devant son appartement. - J’ai cru en vous, Kristine. J’ai cru à vos mots d’amour. J’ai cru à vos caresses. Vous avez été à la fois une mère de substitution et une amante. Je vous ai parfois admiré, parfois aimé. Mais maintenant je vous déteste autant je me déteste moi-même. Je vous remercie de tout, Kristine. Il est descendu en tremblant de la voiture et s’est engouffré dans le couloir sans se retourner. Je ne m’étais doutée de rien. Comment avais- je pu laisser certains détails qui me sont revenus plus tard? La manière dont il m’évitait certains matins à son retour. Cette sorte de rage froide lorsqu’il me baisait ensuite me tordant les pointes de seins jusqu’à me faire mal. Et aussi les mots crus qui sortaient de sa bouche, ces mots qui résonnaient si fort en moi et qui me faisaient penser que je lui appartenais finalement n’étaient que des cris de rage qui s’adressaient à toutes les femmes. Il était temps que ma vie reprenne un cours normal d’une vie normale loin de ces cris, ces pleurs et ces turpitudes charnelles. Je me suis appliquée à souffrir comme il le fallait pour exorciser les brûlures de cette passion insensée. Je me suis remise à reporter des sous-vêtement neutres, des culottes montantes que je gardais même la nuit de peur de me caresser en pensant à ces étreintes torrides qui ...
... surnageaient dans mes insomnies. Je savais que la masturbation permettrait de me calmer de retrouver un peu de sérénité mais je repoussait tant bien que mal ces tentations. Je savais que si j’y remettais le pied je sombrerais à nouveau. Mes rêves étaient sans doute torrides car je me réveillais poisseuse, l’entrejambe humide. Parfois, lorsque les heures défilaient au réveil devant mes yeux ouverts, je prenais alors la voiture au milieu de la nuit et l’autoradio accompagnait ma dérive vers les chemins, les bois, les parkings où nous avions parfois fait l’amour, et le plus souvent baisé. J’essayais de retrouver dans la fraîcheur humide de la nuit l’odeur de nos accouplements, l’écho de mes cris. Parfois aussi, lentement, mon véhicule scrutait les lumières de son appartement. Parfois je sortais de la voiture le coeur battant et mes pas me conduisaient dans la cours intérieure où j’essayais de voir la lumière dans sa chambre cherchant au milieu des bruits de la ville les cris de celle qui m’aurait remplacée. Maintenant, la douleur disparaissait sous les habitudes du quotidien. Le manque se diluait peu à peu mais revenait parfois soudainement et se faisait brutal et mordant avant de disparaître à nouveau. Le séjour de ma fille touchait à sa fin. Elle avait mis fin a ses remarques acerbes sur mes tenues. Elle n’avait plus de reproches à me faire sur ma conduite. Mais notre complicité d’il y a quelques années avait disparu. Nous n’étions plus une mère et une fille mais deux femmes prêtes à ...