Hadès - Histoires de Sexe

Hadès

... Tamboul, ministre d’État, ministre de l’Intérieur avait discrètement orienté les recherches des fugitifs vers l’est de Paris. Une petite faveur qui ne lui coûtait rien.Sans le savoir, il arrangeait bien les affaires de Marika et Hadès.~~oOo~~Dans un petit geste de courtoisie, Perceval avait réglé la sonnerie du réveil quelques minutes avant l’explosion. Lorsque la jolie mélodie retentit, les neurones de Federico disjonctèrent.Cinq minutes avant le terme fatal, il était déjà mort.~~oOo~~Hadès et Marika se préparaient sans s’affoler, revérifièrent une dernière fois les modalités de l’attaque, c’est-à-dire : pas de quartier, on fonce dans le tas, on défouraille, on explose, on ventile, on achève et on ne réfléchit pas.Cette stratégie possédait l’avantage de la simplicité.— Nous restons toujours ensemble. Si par hasard nous sommes séparés, tu vas avec la petite au Hummer garé à côté de la bâtisse et tu fonces droit vers le portail. Tu écrases tout ce qui te gêne.— Pourquoi est-ce à moi de partir ? Tu feras quoi ?— Je dois écraser la tête du ténia.Il semblait si déterminé qu’elle en eut des frissons. Pourtant elle ne manquait pas de détermination non plus. Oubliée, la policière bien notée, la jolie mère de famille ; elle était devenue une bête sauvage, une louve dont le petit venait de se faire enlever.— Il démarrera, cet engin, malgré ta bombe électro-chose ?— C’est un véhicule militaire : les circuits sont forcements blindés.Il lui sourit.— Tu sais, c’est une première pour ...

... moi.— Quoi donc ?— Effectuer une opération en duo. D’habitude je travaille en solitaire. Pour la première fois, quelqu’un sera à mes côtés.Il farfouilla dans un gros meuble, revint avec deux verres et une bouteille.— Nous allons porter un toast avec le nectar des Dieux, l’Atholl Brose.— Pour qui, ce toast ?À peine avait-elle terminé sa phrase qu’un bruit sourd retentit, accompagné d’une légère vibration.— Notre ami Federico vient de nous quitter brutalement. Nous ne pouvons plus reculer.Elle réfléchit quelques instants, puis.— À qui, le toast ?— À la Mort. Ce soir, nous allons célébrer sa fête ; nous allons la faire danser.L’assautLes gardes renâclaient toujours à l’idée de patrouiller dans le parc, surtout par cette nuit froide et humide ; il bruinait depuis ce matin, un crachin froid et triste. Ce soir il ne pleuvait plus, mais la nuit promettait d’être glaciale sous le ciel bas, sans lune.Un tirage au sort les avait désignés d’office. Sans entrain, ils tournaient dans le parc en se gelant les noix alors que leurs potes jouaient avec leurs consoles, visionnaient des pornos sur le Net ou, mieux encore, s’amusaient avec les bonniches.~o~— Il y a quatre gardes à l’extérieur.— Tsss-tsss, vise le petit clocheton au sommet de la tourelle : un gars s’amuse là-haut avec son téléphone.Allongés côte à côte dans l’herbe humide, Marika et Perceval observaient le château avec des jumelles à vision nocturne.— Bon, passons aux choses sérieuses, déclara le tueur en installant le Dragunov. Tu ...