Si tu savais...
Datte: 06/10/2018,
Catégories:
fh,
policier,
... environs. Que font les gens dehors à deux heures du matin ? J’ouvre la lumière et fouille son sac, les poches intérieures et extérieures ; j’ouvre son portefeuille, regarde une à une ses cartes de crédit : rien de Saderat Bank. Je retourne dans la chambre et, après m’être assuré qu’elle dormait encore, je prends son petit cartable avec lequel elle va au travail. Même manège ; même résultat. Je tire la chasse d’eau, me lave les mains et retourne me coucher. Catarina émet un grognement et se retourne en se lovant contre moi. Vers cinq heures du matin, avant que le jour ne se lève complètement, je quitte l’appartement. Et je l’embrasse tendrement pour la dernière fois, ce que je ne sais pas encore… ooOoo Le matin, j’appelle mes anges gardiens pour leur faire part de mon échec. Le commandant – qui a l’air très déçu – me demande de plus rien faire et d’attendre son appel. Trois jours plus tard, je n’ai toujours pas de nouvelles, ni du commandant, ni de Catarina. J’ai repris le cours de ma vie ; je n’ai pas revu Chiara car j’ai dû l’admettre : je suis profondément amoureux de Catarina. C’est avec appréhension que je réponds à chaque coup de fil, mais je suis toujours déçu : ou c’est pour le travail, ou c’est Chiara qui veut des explications. Le matin du quatrième jour, avant de partir pour le bureau, mon portable vibre ! Je reconnais le numéro du commandant. Il me demande de venir le plus rapidement possible à une adresse qu’il me recommande de ne pas noter. Je me rue dans ma ...
... voiture, programme l’adresse sur mon navigateur (encore une faute d’espion amateur) et me faufile dans le trafic dense vers le nord de la ville. Le quartier est vraiment déprimant. Je trouve rapidement l’adresse et gare ma voiture juste en face. Après plusieurs coups de sonnette, un grand baraqué au crâne rasé me fait pénétrer dans un sous-sol dépouillé. Je passe plusieurs portes et pénètre dans une salle bardée d’écrans d’ordinateur. Derrière une glace, je découvre Catarina en pleurs ; mon cœur se serre, et c’est avec angoisse que je vois débouler le commandant qui me dit sur un ton péremptoire : — Vous faites seulement une chose : vous entrez dans la pièce et vous lui dites que vous travaillez pour nous. Ensuite, vous sortez immédiatement. Vous m’avez compris ? Pensez à votre frère et à l’argent sur votre compte. Deux baraqués, pistolet à la ceinture, m’entourent ; je vais filer droit. J’entre dans la pièce ; elle se lève d’un coup et se dirige vers moi. — Julien, dis-moi que ce n’est pas vrai ! Dis-le-moi !— Je suis désolé, Catarina ; ils te disent la vérité : je travaille pour eux. Elle reste sans voix, me regarde avec ses yeux verts larmoyants et me file une baffe magistrale. — Espèce de salaud… Comment as-tu pu me faire ça ? Salaud !Malaka ! Je me liquéfie sur place ; je me sens pris sous les aisselles et exporté manu militari de la pièce par les deux barbouzes de faction. Je me sens vraiment mal et je demande les toilettes pour aller vomir mes tripes. ooOoo Une semaine plus ...