Canicule - Histoires de Sexe

Canicule

... songeuse quelques instants. Puis, revenant à la réalité, elle s’enfonce dans son siège : — T’es vraiment pas jalouse toi ! Mon mec fantasmerait sur une autre nana …— Tu ferais quoi ? Une crise de jalousie ? Parce que tu penses peut-être que ton Philippe se gêne pour reluquer d’autres gonzesses ?— Non, répond doucement Julie, un peu boudeuse. Puis, se reprenant, elle affirme avec conviction : - Non, d’ailleurs, il me le dit. On ne se cache rien lui et moi !— Vous ne vous cachez rien ? Rien du tout ?— Non, je ne crois pas, répond Julie, visiblement sincère. Quand une fille lui plaît, il me le dit !— Bien-bien-bien, glisse Sophie avec une mine gourmande… Et ça donne quoi par exemple ? Il a déjà dit quelque chose sur moi ? demande-t-elle avec un faux air détaché.— Bien sûr, qu’il m’a dit ce qu’il pense de toi ! Et de toutes les nanas du groupe !— Stop, je ne veux pas savoir ! J’imagine qu’avec mes seins tout rikiki, je ne dois pas l’intéresser beaucoup, ton Philippe. Alors, n’en dis pas plus, laisse-moi mes illusions ! Julie se redresse brusquement, ramène ses pieds sous son siège, s’assied sur le bord du fauteuil et se tourne à demi vers sa voisine. Elle arbore une mine faussement offusquée qui ne trompe nullement sa voisine : — Tes i-llu-sions ! articule-t-elle— Ne te fâches pas, lui répond Sophie en souriant, toujours très décontractée au fond de son fauteuil. " Je parle simplement de mon désir de plaire. Oui, j’aime plaire ! Surtout aux beaux mecs. Rassure-toi, je ne vais ...

... pas lui sauter dessus à ton bonhomme, … à moins qu’il insiste … un peu …— À parce que …— Disons que je ne détesterais pas ! Mais bon, pour être honnête, rassure-toi, pour un cinq à sept, j’avoue que j’aurais plutôt un petit faible pour Christophe en ce moment. Alléchée par la confidence, Julie s’accoude et se penche vers son amie. Elle se réjouit à l’avance de ce qu’elle va entendre, même si … — Alors comme çà, Christophe ? En fait, ajoute-t-elle, c’est pas trop étonnant, Marc et Christophe se ressemblent beaucoup, et pas seulement physiquement.— Ah tu trouves ?— Oh oui, physiquement, c’est clair, ils pourraient être frangins ! Même carrure, même allure, la première fois que j’ai vu Christophe, ça m’a sauté aux yeux, d’autant qu’il porte les mêmes lunettes que Marc portait lui, il y a un ou deux ans. Mets-les l’un à côté de l’autre, avec les mêmes lunettes, tu verras, c’est incroyable ! Et moralement, intellectuellement, ils sont très proches aussi. En fait ma Chérie, en reluquant Christophe, tu es fidèle, en un sens, fidèle à un type d’hommes. Derrière ses verres fumés, Sophie boit du petit lait : elle est heureuse de voir que son amie a fait les mêmes constatations qu’elle. Et avouer son penchant pour Christophe l’émoustille, elle retrouve les délicieuses émotions des adolescentes partageant leurs premiers secrets. Un doux frisson la parcourt et elle s’enfonce un peu plus encore dans les coussins du rotin. Confidente et complice, Julie se penche un plus vers elle et lui ...