1. Canicule


    Datte: 08/10/2018, Catégories: ff, amour, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme

    La canicule n’en finit pas : depuis deux mois, jour après jour, un soleil vainqueur darde ses puissants rayons et fait grimper le mercure à des sommets jamais atteints. Les records de chaleur se succèdent, au grand bonheur des vacanciers qui plongent avec délices dans la grande bleue ou profite d’un peu d’air frais sur les alpages encore verdoyants. Personne n’a encore réalisé la catastrophe sanitaire qui se prépare, des arrêtés préfectoraux restreignent certes l’usage de l’eau courante dans de nombreux départements mais l’inquiétude du français moyen se limite à sa pelouse qui jaunit et ses jardinières qui flétrissent. Personne encore n’imagine les milliers de morts qui vont d’ici peu s’entasser jusque dans des camions réfrigérés. Pauvres vieux isolés, abandonnés par une France en vacances qui se dore sur les plages ! En ville, les pauvres travailleurs, déjà de retour ou pas encore en congés, suffoquent dans l’atmosphère étouffante de bureaux surchauffés. L’activité, déjà traditionnellement ralentie de cette mi-juillet, subit l’apathie de ces employés assommés par une chaleur insupportable aggravée par les phénomènes de pollutions citadines. Personne ne résiste plus désormais, jeunes et vieux souffrent dans cet air lourd et suffocant. Nombreux sont ceux qui appellent de leurs vœux une bonne pluie qui balayerait les poussières de la ville et rafraîchirait l’atmosphère : même le marchand de glaces, qui réalise une saison extraordinaire mais s’asphyxie dans sa guitoune, rêve ...
    ... désormais d’orages et de fraîcheur. En ce milieu d’après-midi, les rares passants affairés lorgnent avec envie les clientes attablées aux terrasses ombragées des cafés. Pour une fois, météo oblige, c’est davantage les glaçons flottants doucement dans les verres colorés qui attisent leur convoitise que les formes révélées par les robes légères des jeunes filles. — Comment peux-tu me dire une chose pareille ? A la terrasse du Fontenoy, deux ravissantes jeunes femmes sirotent leurs menthes à l’eau. Dos à la large vitrine, face à la rue, elles sont presque allongées, un peu avachies, dans des fauteuils en osier fatigués, têtes et bustes sous l’ombre de l’auvent alors que leurs longues jambes nues bronzent au soleil. Plusieurs paquets et sacs en papier, posés à leurs côtés, témoignent de leur passage dans de nombreuses boutiques du centre-ville. Sophie et Julie prennent un repos bien mérité après une ultime expédition "Soldes". La blonde Sophie porte une robe imprimée très colorée qu’elle a retroussée sur ses cuisses exposées : inutile manœuvre, comment ses jambes dorées par deux mois d’expositions acharnées pourraient-elles encore bronzer ? Elle passe ses doigts dans ses cheveux bouclés, autant pour se recoiffer que pour aérer son cuir chevelu où perle une fine sueur. Elle tourne son petit nez légèrement en trompette vers sa brune amie qui avale une longue gorgée de menthe claire avant de lui répondre : — Je t’en prie Sophie, ce n’est pas une critique, c’est juste un constat. Tu es ...
«1234...22»